Petite fable affable
Dans un pays par trop écrasé de chaleur,
Harassé de moiteur et suant la lumière
Parmi les ombres égarées sur les pâleurs
Brûlantes des hauts murs poudrés de poussière,
Courait un gros lézard qui se disait croyant
Et qu’on moquait à ce propos dans son espèce.
Il croisa un de ces gausseurs qui, le voyant,
Commença la scie de ses railleries épaisses.
Harassé de moiteur et suant la lumière
Parmi les ombres égarées sur les pâleurs
Brûlantes des hauts murs poudrés de poussière,
Courait un gros lézard qui se disait croyant
Et qu’on moquait à ce propos dans son espèce.
Il croisa un de ces gausseurs qui, le voyant,
Commença la scie de ses railleries épaisses.
L’autre lui répond avec amabilité :
« Tu fais fi de ma foi qui me f’rait fou, vipère,
Et me pousserait au faux.
C’est crédulité.
Avant que tu n’quittes ton fût, mon petit père,
Pour faire du foin sur mes superstitions,
Avec feu, n’as-tu pas, auparavant, la moue distraite
Sur ton horoscope et ses vaines mentions
Jeté un œil ?…
N’as-tu pas en venant d’une traite
À moi, contourné l’échelle qui se trouve là ?
Évité le chat noir ? Discuté des terribles
Fins du Monde prévues par mages et Mayas ?
Et pour, sur ton chemin, ne pas être la cible
D’un vorace, croisé les doigts, jeté du sel
Pour que le danger ne soit que des parasels ?
Vois-tu, mon ami, qui ne croit en rien,
Croit à tout… aérien ou tellurien ! »
« Tu fais fi de ma foi qui me f’rait fou, vipère,
Et me pousserait au faux.
C’est crédulité.
Avant que tu n’quittes ton fût, mon petit père,
Pour faire du foin sur mes superstitions,
Avec feu, n’as-tu pas, auparavant, la moue distraite
Sur ton horoscope et ses vaines mentions
Jeté un œil ?…
N’as-tu pas en venant d’une traite
À moi, contourné l’échelle qui se trouve là ?
Évité le chat noir ? Discuté des terribles
Fins du Monde prévues par mages et Mayas ?
Et pour, sur ton chemin, ne pas être la cible
D’un vorace, croisé les doigts, jeté du sel
Pour que le danger ne soit que des parasels ?
Vois-tu, mon ami, qui ne croit en rien,
Croit à tout… aérien ou tellurien ! »
© Christian Satgé – juin 2020
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Merci, Christian, pour ce partage joignant l’utile à l’agréable !
Amitiés.
Merci à vous Alain qui me donnez l’occasion de proposer ces modestes textes qui veulent illustrer l’ humble continuité d’un genre qu’on voudrait moribond ou que que d’aucuns croient interrompue depuis le chantre ed Château-Thierry et qui me semble pourtant toujours aussi actuelle qu’en son temps. Amicalement…
Je suis toujours aussi friand de toutes vos belles fables qui fleurissent sur le site, Christian.
C’est vraiment un plaisir de les découvrir et de vous lire chaque jour…
Merci, sincèrement pour vos partages, vos échanges et votre plume !
Mes amitiés poétiques