Voil’Lié – Ober Lenon

                          Voil’ Lié  

Sur le rivage, je regarde ce voilier
Dans son sillage, j’aimerais m’arrimer
Et mes yeux d’opale détaillent une voile
Mes deux mains si pâles voudraient tendre sa toile

Moi je suis clouée dans ce fauteuil roulant
Et pourtant je palpite en respirant le vent
Je ne crains pas tempêtes ni vos cyclones hurlants
Mon cœur est à la fête quand je vois l’océan

Il me porte et m’emporte , loin des châteaux en Espagne
Pas de plainte en cohorte, moi je vis et j’me soigne
Aux embruns qui m’enivrent, à chaque aube qui pointe
C’est la valse des rives, et mon encre qui suinte

A tous les malheureux, les pleurants*, les amers,
Les essouflés d’la vie qui ont un g’nou à terre
Secouez vos esprits et tarissez vos larmes
Un souffle est une vie, ne baissez pas les armes

Et quand viendra le temps de ces voiles aurore
J’embarquerai enfin sur ce dernier voilier
Ils diront : « Souquez ferme, on la mène à son port ! »
Et je serai marin devant l’éternité…

*Participe présent utilisé comme substantif

〈 valse à trois temps〉

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Laurence de Koninck
Membre
18 septembre 2019 16 h 14 min

Un texte plein de vitalité et un bel hymne à l’océan, toutes voiles dehors.

Christian Satgé
Membre
18 septembre 2019 6 h 11 min

une invitation au voyage à laquelle on ne peut qu’adhérer. Merci pour cette petite marine, toile pleine de beauté et de fraîcheur.