Vivre libre…Anne Cailloux

Il pensait avoir la liberté aux bout des pieds
sur cette terre stérile, que les despotes avaient conquis.

Ils étaient des centaines rêvant à l’autre rive
des dizaines osant s’approcher
quelques-uns défiants les interdits
pensaient que dans une révolution, on doit triompher ou mourir.
Il en resta qu’un, il fut celui là, l’ultime.

Il avait la liberté au bout des poings
jamais son sourire ne fut aussi beau qu’à cet instant.
Devant le mur, la liberté étalait son nom
sur un graffiti qui se voulait rebelle.

Le butoir s’abattra sur le mur
faisant voler les lettres de la liberté
qui vola dans une complainte de libération.
Son bras devint le flambeau du nouveau monde.

Le mur s’effrita, s’étiola, explosa dans les airs
un vent frais inconnu, s’offrit à ses hommes.

L‘homme posa son pied de l’autre coté du mur.

Ils étaient maintenant quelques-uns
puis, des dizaines, des centaines.

Des cris de libertés se firent de plus en plus forts
s’entrecroisant dans une symphonie
ou le psalmodie des mitraillettes dominait
crachant leurs venins sous les ordres des dictateurs
aucun ne fit marche arrière.

Il tomba sous un soleil de Mai.
Ses frères partaient vers la liberté
Plus rien ne les arrêta.
Il expia le sourire aux lèvres
la main sur le cœur.
Il avait maintenant la liberté aux bouts des pieds
pour l’éternité.

A tous ves hommes morts et torturés pour la liberté, pour que nous puissions vivre libres:

Nelson Mandela, Bobby Sands, Mumia abu Jamal, Angela Davis, les journalistes de guerre,

les civiles, les vieux, les mères, les enfants, d’ici, de là bas et d’ailleurs et j’en passe, eux en trépassent.

L’humanité devra mettre un terme à la guerre ou la guerre mettra un terme à l’humanité.

 

©Anne CAILLOUX

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Anne Cailloux

Anne Cailloux (335)

Depuis ma naissance, je fus autodidacte et trop rêveuse.Spécialiste dans l'art thérapie et les maladies neurodégénératives, j’essaie de retenir le temps des autres et du mien.. Quelques diplômes, une passion pour l'art et les poètes. J'ose dormir avec Baudelaire.Je suis une obsédée textuelle . Je peins, je crée et maintenant j’écris. Je remets cent fois mon ouvrage pour me corriger. De quinze fautes par lignes je suis passée à quinze lignes pour une faute... Deux livres en préparation et peut-être un recueil de poèmes, si Dieu veut.Anne
Je suis une junky des mots..

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OberLenon
OberLenon
Invité
1 décembre 2019 14 h 02 min

Un texte passionné, vibrant. Très beau

Christian Satgé
Membre
1 décembre 2019 7 h 07 min

Voilà un de plus beaux textes que tu aies offerts et Dieu sait qu’il y en avait de très bons. Bravo et merci, notre petite belette est un oiseau. Pas un vulgaire volatile mais un être ailé de plus complexes à la fois colombe de la paix et aigle combattant en son nom… d’où sa plume !

Brahim Boumedien
Membre
30 novembre 2019 21 h 57 min

Merci, chère amie, pour le partage de cet hymne à la liberté !