Paupières lourdes de sables,
Demi lunes somnolentes.
Endormi
L’une de ces feuilles d’érable,
Aux volées mirobolantes.
La nuit un menu à sa faim,
Des jours écourtés qu’il badine,
Affamé.
Un sommeil jamais ne s’enfreint,
Convaincu du qui dort dîne.
Seul, il se dort pour mieux rêver,
La corne de brume, s’échouant.
Réveillé
Aux ports dans un brouillard épais,
La tête encore dans les choux.
C’est endormi qu’il vit sa vie,
Rêveur accroché, à l’ancre
Marine
Le dormeur qui n’a plus l’envie,
De veiller parmi les cancres.
Quand naviguait son évasion,
Sur la mer des merveilles,
Evasif
Il baille un nouveau Corneille,
Au goût d’un réveil en prison.
Les draps aux doux bras de satin,
Enchanteur à la voix d’Hypnos.
Rendormi
N’a ni de nuit ni de matin,
Le voilà dormeur de ses jours.
© Aldrick Le Mat – 10/01/2018