Sur les visages de pluie qui glissent en longs cortèges de buée
on voit l’envers et l’endroit d’une même fatigue
et la beauté toujours reste cachée
derrière le bavardage des feuilles
que le monde s’évertue
à interrompre dans l’intrigue
de ses retours d’aube en forme de deuils
Posons nos mains nues
sur le linge humide des blessures
Berçons l’enfant dans son œuf
pour redonner à ce qui a été blessé
la sécurité ronde d’un asile tout neuf
et l’indispensable mousse où s’endormir
Ensemble allons reconquérir
le poème à la paupière des yeux éteints
pour voir s’ériger au creux des reins
l’insurrection champêtre du bleu
©Barbara Auzou.
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