VERTIGE DE LA PAGE BLANCHE – Véronique Monsigny
Parfois blanche, souvent noire est la page où j’écris
A l’image de ma vie entre le yin et yang
Je voudrais la remplir mais ne sais en quelle langue
Lui confier de mon âme les rires et les cris
Souvent jusqu’au vertige elle m’entraine au désert
Et soudain le silence assourdit ma mémoire
Je marche jusqu’au néant source de mon grimoire
Et elle est le linceul de mes joies et colères
Alors je m’en retourne usant d’un long détour
Empruntant les chemins pavés des mots des autres
Je meuble ma mémoire de tous ces bons apôtres
Leur réclamant le sens à donner à mes jours
Ils me mènent parfois au revers de la feuille
Les mots s’y précipitent, je les jette pèle mêle
Le blanc s’habille du noir de l’enfer ou du ciel
De ceux qui écrivirent avant d’être au cercueil
Je me dis à quoi bon redire jusqu’au plagiat
Ce que d’augustes autres ont écrit mieux que moi
Comme ces terres lointaines conquises autrefois
La pensée appartient au premier qui cria
Mais mon cri est unique, à nulle autre pareil
Mes émois sont les mêmes, mes rimes sont usées
Seuls mes rêves par la nuit sans cesse renouvelés
Donnent vie à mes jours et me tirent du sommeil
En tous les cas vous parlez la langue du coeur , ensuite celle de l’âme et puis celle de la musique des mots . Vous ětes donc polyglotte.
Toutes ces voix qui se mêlent alliées à votre talent , sont un régal, mais aussi vous parlez de cet espace de doute, de difficultė à transcrire, et d’une page blanche signe d’une inspiration défaillante ……Ah c’est peut-être grâce à elle que nous ėcrivons, je parie plutôt sur le manque que la complétude, non ????
Ta parole est unique comme tes émotions continue à nous les offrir, la poésie est une fleur sauvage qui ne peut vivre sans le blues des jours gris et pourtant elle apporte son lot de soleil… Tes écrits restent des arc en ciel dans la nuit, la tienne comme celle d’autre…
Merci pour ton “Vertige”!
Continue à écrire et à rêver, Véro : “Plume de poète” serait bien triste sans la page qui est la tienne ; peu importe sa couleur, pourvu qu”elle existe, car c’est elle qui éclaire notre piste. Merci encore !