Vanité – Martine Brûlé

Au matin gris d’une nuit bercée de faibles pluies
J’ai vu cette frêle rose à peine éclose
Faible, sans bruit, lutter pour sa propre survie
Forçant la pose face au vent qui explose

Au matin trop lent d’une nuit sans aucun serment
J’ai vu l’oiseau ébloui tombé au pied du nid
Manquant encore d’élan pour aller de l’avant
Alerter d’un cri strident des ailes amies

Sur une branche ancrée une mince araignée
De son corps tissant le piège déjà naissant
Acharnée à sa toile pour l’appât préserver

Et l’homme, être pensant, s’en va se perdant
Sans relâche, toujours, vers de bien futiles tâches
Aveuglé et sourd par la vanité qui l’attache

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Martine Brûlé

Martine Brûlé (47)

Je m'appelle donc Martine ... et je suis née le l8/10/1966 à Rouen. De formation initiale en communication j'ai longtemps travaillé pour les municipalités d'Yvetot et d'Elbeuf.
Je suis actuellement chargée de documentation à la Fabrique des Savoirs, pour le compte de la métropole de Rouen. Je participe depuis une petite année à un atelier d'écriture.
J'ai toujours aimé lire et j'écris depuis ... que j'ai appris à le faire, sauf qu'aujourd'hui j'ose enfin partager un peu.
http://martine-brule.blog4ever.com

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O Delloly
Membre
28 juin 2016 23 h 31 min

C’est un sonnet, je l’aime bien car il est chantant et pas ennuyeux ! Alors bravos
(hmm, tu peux supprimer le “e” de encore, en poésie)
Oui, le rythme est très prenant ; nombreux spécialistes
du sonnet devraient s’en inspirer, mais c’est peine perdue !
Merci