Une page d’Histoire se tourne – Dominique Capo

1 : Voilà !!! Ce que je pressentais depuis assez longtemps est arrivé. Je l’ai régulièrement écris dans mes textes évoquant l’actualité du moment. Nous avons tous découvert, effarés, terrorisés, dégoûtés, le résultat de ce qui s’annonçait inévitablement depuis des mois, voire des années : la Droite historique en lambeaux, déchirée, tiraillée, défaite. La Gauche traditionnelle décomposée, anéantie, abattue. Il ne pouvait en être autrement.

Les deux grands gagnants : Emmanuel Macron ; il incarne un désir de changement, un renouvellement des visages et du paysage politique français. Marine LePen et Jean-Luc Mélenchon. Eux symbolisent la colère et le désappointement du peuple français face à nos élites ; celles qui règnent sans partage sur les instances étatiques depuis quatre décennies. Celles qui, élections après élections – à Droite comme à Gauche – ont promis qu’elles redresseraient la France. Celles qui ont juré que leurs réformes feraient sortir notre pays de la Crise. Celles qui se sont engagées à préserver l’emploi, à stopper les délocalisations, à relever les retraites ou les salaires, à restreindre la dette de la France, à protéger davantage et plus efficacement nos concitoyens des menaces terroristes, de la misère, etc. Celles, surtout qui, une fois élues, ont poursuivi la politique de leurs prédécesseurs, qui ont davantage pensé à leurs carrières personnelles, qui en ont profité pour s’enrichir à titre privé, etc.

Et elles s’étonnent aujourd’hui que le peuple français en ait assez d’elles. Elles sont surprises que celui-ci ne désire qu’une chose : qu’elles ne les gouvernent plus. Elles sont désarçonnées parce que les gens sont révoltés contre elles. Parce que les gens sont en colère, et se détournent d’elles.

J’irai plus loin : ces élites politiques qui ont conduit les affaires de la France depuis presque un demi-siècle ne sont plus en phase avec notre époque. Combien de fois l’ai-je répété dans mes articles depuis plusieurs mois ; voire plusieurs années ? Combien de fois ai-je dit que les idéaux auxquelles elles se raccrochent, sont dépassés, surannés, anachroniques, révolus.

Les uns se réfèrent à un Gaullisme qui, à l’époque des Trente Glorieuses, était en adéquation avec la société d’alors. Mais la France des Trente Glorieuses n’est pas celle de ce début de XXIe siècle. Le Monde a changé en profondeur. Il a subi des bouleversements sociaux, idéologiques, politiques, culturels, scientifiques, etc. incroyables. Les défis d’hier n’ont rien à voir avec ceux d’aujourd’hui… ou de demain. Or, notre Droite en est encore à agripper à ces vieux concepts où le capitalisme triomphant, où le libéralisme à outrance, était la solution pour amener de la croissance ; et donc de l’emploi. Certitude qui, désormais est obsolète. Si celle-ci était encore en corrélation avec notre société, il y a longtemps que ses effets se seraient dévoilés. Or, depuis les années quatre-vingts, il n’en n’est rien. A chaque fois que la Droite a été au Pouvoir, elle n’a pas pu endiguer la Crise que traverse notre pays. Elle ne s’est jamais remise en question pour essayer d’autres approches, pour trouver d’autres moyens plus en accord avec les épreuves auxquelles elle devait faire face. Aujourd’hui, plus que jamais, elle en paye le prix fort.

La Gauche, de son coté – et là aussi, je me suis déjà attardé plusieurs fois sur ce point -, elle, en est encore aux idéaux socialistes et communistes d’antan. Léon Blum, le prolétariat, les ouvriers contre les patrons, etc. Elle a oublié que ces idéaux sont morts avec la chute de l’URSS en 1991. A telle enseigne que le parti Communiste moribond a dû s’allier avec la France insoumise de Mélenchon pour pouvoir prétendre à exercer un semblant d’influence sur les élections présidentielles actuelles. Il était évident que tôt ou tard, le parti socialiste en subisse également les conséquences. En effet, ses grands principes égalitaires, protectionnistes, calqués sur les besoins et les aspirations d’un monde ouvrier moribond, ont définitivement volé en éclat. D’autant plus que ce qu’il reste de ce dernier s’est réfugié dans les bras de L’Extrème-Droite pour s’évertuer de sauver ce qui peut l’être. En vain d’ailleurs, puisqu’il se meurt malgré tout.

Une fois encore, ces partis n’ont pas su évoluer pour s’adapter aux besoins et aux nécessités, aux enjeux et aux aléas du monde d’aujourd’hui. Le quinquennat de François Hollande a sonné leur glas. Un baroud d’honneur aux conséquences dramatiques pour notre pays, puisqu’il ressort de ce mandat plus faible que jamais. Les éléphant du Parti Socialiste ont beau s’écrier que la Gauche va se reconstruire, je dirai plus que la fulgurance avec laquelle Emmanuel Macron a bouleversé la donne est sur le point de l’enterrer.

Une page d’Histoire se tourne donc définitivement. De nouveaux acteurs entrent en scène. Il en est ainsi de la vie politique, comme de toute conviction. Car lorsque l’une de celle-ci – ou plusieurs, e l’occurrence – n’est plus pertinente, elle est balayé par une nouvelle. Qu’on le veuille ou non, qu’on l’accepte ou non, qu’on en souffre ou non, nous vivons dans un monde mondialisé. Le refuser, tenter de stopper sa marche condamne ses adversaires à être broyé par lui. Preuve en est faite avec les événements auxquels nous avons assisté hier.

Ceux et celles qui supposent que les élections législatives de Juin prochain vont rétablir l’équilibre, là aussi, se trompent lourdement. Quel que soit le vainqueur du deuxième tour des élections présidentielles françaises, il aura besoin d’une majorité à l’Assemblée Nationale pour gouverner. Si ce n’est pas le cas, et que les « vieux partis » la « kidnappent », la France sera dans une impasse. Elle deviendra ingouvernable. Le président ou la présidente élu(e) sera incapable d’effectuer les réformes pour lesquelles le peuple l’aura désigné. Il s’agit là d’un danger de désintégration généralisé de notre système étatique.

Je sais que les cadres de la Droite et de la Gauche Traditionnelles espèrent peser de cette manière sur le nouveau dirigeant de notre nation. Dès hier soir, leurs ambitions étaient claires à ce sujet. Je suis, au contraire, qu’ils vont précipiter leur chute. Si les français n’ont pas voulu que leur représentant atteigne la dernière marche de l’Élysée, ce n’est pas pour qu’ils investissent le Parlement. Ce serait incohérent de la part de nos concitoyens. De plus, ce serait enfoncer davantage encore la France dans l’impasse où elle est. Elle ne s’en relèverait pas.

Enfin : nul besoin de stigmatiser les médias ou le décompte des voix afin de chercher à leur faire porter le chapeau de cette défaite électorale. Une fois encore, c’est le bouc émissaire rêvé afin de ne pas devoir se remettre en question. Les ténors de la Droite et de la Gauche s’insurgent contre les journalistes et les instituts de sondage qui auraient orienté le débat pour favoriser ou défavoriser untel ou untel est, non seulement faux. Mais c’est ridicule et déplorable. Nous sommes en France, pas dans une République bananière. Si c’est la seule excuse pour expliquer leur recul sans précédent, c’est qu’ils refusent de se remettre en question. C’est qu’ils sont incapables de tout discernement objectif. C’est qu’ils méritent leur sort.

D’autant plus que même si les médias appartiennent majoritairement à de groupes industriels ou financiers – qui pourrait le nier ? -, même si certains journaux sont davantage orientés à Droite ou à Gauche, à eux seuls, ils ne peuvent faire pencher la balance en faveur d’un candidat ou d’un autre. L’extrême pluralité médiatique – audiovisuelle ou écrite, voire par le biais des réseaux sociaux ou de la Toile – garantit la liberté d’expression, et la liberté de choix des électeurs. En outre, ces grands médias qui « favoriseraient » leur préféré sont aux mains des PDG qui contribuent à financer leurs campagnes. Quel intérêt auraient ces industriels, de poignarder dans le dos des partenaires qui seraient susceptibles, s’ils sont élus, de leur faire profiter de nouveaux marchés ? Enfin, si la presse est plus ou moins soumise à de grands groupes, les informations dont elle dispose doit, le plus impartialement possible, être retransmise aux lecteurs ou téléspectateurs. Sinon, ces derniers iront se renseigner ailleurs. Leur audience s’effritera. Ils ne seront plus rentables. Et ils seront retirés d’un marché ultra-concurrentiel.

2 : Je n’aime pas Marine LePen ni le Front National !!! Pour avoir longuement étudié ce qu’a été l’Extrème-Droite de ses origines à nos jours, je sais qu’elle n’est qu un vecteur de haine, de populisme, de racisme, de division. J’en ai des sueurs froides, rien que d’imaginer que Marine LePen puisse accéder à la tète de l’État. Elle joue sur les peurs, sur le repli sur soi, sur la désignation de l’autre comme source de tous les maux de la France. Le parcours politique de son père, l’itinéraire idéologique des responsables de son mouvement, est malsain. Le fait que Jean-Marie LePen en ait été exclu afin de le relifter n’est que de la poudre aux yeux.

Quand on décrypte attentivement ses discours et son programme, on s’aperçoit aisément que les mêmes thèmes y reviennent comme un leitmotiv. Il sont destinés à rassurer ses adhérents sur ses intentions. Ils sont destinés à ratisser le plus largement possible. Ils sont à l’intention de ceux et de celles qui sont les plus désespérés et les plus démunis d’entre nous. Ils sont construits afin que les personnes qui y adhèrent ne se rendent pas compte des véritables projets qui se cachent derrière. Des desseins qui ont été appliqués jadis, et qui ont mené notre pays dans un gouffre dont elle n’est pas ressorti indemne.

Je sais, là aussi, que certains et certaines vont m’accuser de réutiliser les mêmes ficelles grossières afin de diaboliser le Front National !!! Vraiment ? Eh bien, qu’ils se renseignent pas eux-mêmes du cheminement idéologique dont est parsemé son programme. Il rappelle les valeurs prônées par les nostalgiques du pétainisme ou de l’Algérie Française. Valeurs où se mêlent rétablissement de la monarchie, utopie poujadiste, antisémitisme, etc. Peu de jours avant le Premier Tour, n’a t-elle pas réfuter toute responsabilité de la France dans la rafle du véld’hiv ? Comment peut-on affirmer de tels propos ? Comme quoi, les vieux démons du Front National ressurgissent immanquablement ; et très facilement !!!

Or, quand on déclare de telles choses, elles laissent présager d’autres convictions sous-jacentes inavouables. Elles laissent entrapercevoir des entreprises plus terrifiantes. Ce ne sont pas des bévues de quelqu’un d’inexpérimenté en politique. Les violences verbales ou physiques de ses acolytes les plus virulents – anciens skinheads ou anciens néo-nazis parfois – le prouvent également. Ceux-ci sont prompts à montrer leurs muscles pour intimider ou essayer de faire taire leurs détracteurs. Donc, malgré l’image lisse et propre que le Front National désire inculquer dans l’esprit de ceux et celles qui ne sont pas instruits des rouages qui sont les siens, il ne faut pas être dupe. En tout cas, moi je ne le suis pas.

Donc, je ne voterai jamais pour une personne ou un parti qui prône la haine, la violence, la peur, la division, le repli sur soi, comme solution. Car ils conduiront notre nation à une catastrophe encore plus grande, et encore plus grave, que la crise qu’elle traverse depuis un demi-siècle.

3 : Quitter l’Europe fera imploser celle-ci. L’argument expliquant que si la Grande-Bretagne l’a fait, pourquoi pas nous ? Ne tient pas. L’Angleterre s’est, depuis la fondation de la Communauté européenne, tenue plus ou moins en retrait de celle-ci. Et quand elle y a adhéré, c’était à ses conditions. La Grande-Bretagne s’est toujours tenu en dehors d’un certain nombre de traité européen. Sa participation financière y a toujours été moindre. Et elle n’a jamais accepté l’euro comme sa monnaie. Il est à ajouter que le « Breaksit » risque d’avoir des conséquences désastreuses à plus ou moins long terme. La plaque tournante financière, l’attraction en matière d’emplois, dont elle bénéficiait, va s’amoindrir. C’est déjà un peu le cas, d’ailleurs. Les frontières rétablies, avec les taxes de toutes sortes inhérentes à cette décision, vont faire fuir industriels et possédants.

Si la France suit la mème voix, les effets vont en être démultipliés. Je ne suis pas économiste, mais il suffit d’un peu de bon sens pour se rendre compte de ce qui nous attend : Comme pour la Grande-Bretagne, dont on observe les prémisses allant dans ce sens, ces initiatives vont entraîner une récession et un accroissement du chômage. Les produits importés de l’extérieur seront plus chers. Et quelques-uns pourront être fabriqués localement, faute de matières premières – elles-mêmes situées en dehors du territoires – la plupart deviendront prohibitifs.

Et en premier lieu, le pétrole. Les prix de l’essence vont augmenter. Des transports, de la nourriture donc. Les produits réalisés sur place, aux tarifs plus élevés, ne seront pas compétitifs. Les revenus s’ils ne baissent pas, seront amputés par cette inflation. C’est d’ailleurs ce qui s’est réalisé à l’aube des années quatre-vingts, à la suite des deux chocs pétroliers. Et, évidemment, ce seront les populations les plus pauvres et les plus vulnérables qui en seront les premières victimes. Un cercle vicieux dont l’engrenage sera fatal.

Pire encore, l’expulsion de dizaines ou centaines de milliers « d’étrangers », comme le préconise Marine LePen, va conduire à un manque de main d’œuvre dans certains secteurs d’activité : la restauration, le bâtiment, les métiers peu qualifiés notamment. La « préférence nationale » privilégiant les « français d’abord » ne comblera pas le vide. Les cotisations pour les retraites seront touchées, les pensions baisseront. Les français surqualifiés pour ces emplois ne voudront pas y pourvoir. Leurs diplômes voulant qu’ils aient une fonction mieux rémunérée. Ils les délaisseront pour se concentrer sur des jobs davantage dans leurs compétences.

Il ne s’agit là que de quelques exemples. Mais il ne faut pas se leurrer. C’est ce qui nous attends si l’Extrème-Droite arrive au Pouvoir. Je crains que cette situation déstabilise notre pays pour longtemps. Qu’elle aggrave notre dette. Qu’elle nous conduise à la faillite pour les raisons précitées, sans compter toutes les autres. Je crains qu’au final, les banques ne financent plus le déficit de l’État. Que nous soyons acculés à la banqueroute. Et qu’à partir de ce moment-là…

4 : Enfin, le cas Emmanuel Macron. Face à Marine LePen, il s’avère être l’unique recours. Contraints et forcés, tous les ténors de la Droite et de la Gauche le soutiennent plus ou moins. Il y a quelques exceptions, comme Jean-Luc Mélenchon qui n’a pas donné de consignes de vote. Comme Dupont-Aignan ou des élus des Républicains affiliés à « Droite dure », prêts à rallier le Front National.

Néanmoins, tous les autres – comme moi – sont convaincus que la seule alternative est de voter pour Emmanuel Macron. On peur ou ne peut pas adhérer à son programme. Là n’est pas le sujet. Le plus important est ailleurs. Le plus important est l’avenir de notre République et de notre Démocratie. Quelle valeur lui accordons-nous ?

En 2002, Jean-Marie LePen était au Second Tour, lui aussi. Cette fois-là, nous sortions d’un quinquennat de Droite, avec une majorité parlementaire et un Gouvernement de Gauche. La Crise de 2008 n’avait pas encore démarré. Le 11 Septembre et cette « Troisième Guerre Mondiale qui ne dit pas son nom » n’avait pas encore débuté. Daesh ne terrorisait pas encore le monde à coups d’attentats un peu partout sur la planète. Intérieurement, le chômage n’avait pas atteint les records qu’on lui connaît aujourd’hui. Le contexte était donc différent, il est vrai.

Cependant, déjà, l’ombre du Front National planait sur notre pays dans des proportions jamais atteintes. L’immense majorité des français était consciente qu’une fois celui-ci à l’Élysée, il ferait en sorte de ne plus le quitter. Il suffit de regarder ce qui se déroule en Turquie en ce moment. Son président s’arroge progressivement tous les pouvoirs et c’est grâce à des décrets-lois qu’il gouverne. Tous les opposants sont muselés, les médias dissous ou ne sont que des relais du Pouvoir. Poutine n’agit pas autrement. Trump s’en prend à eux parce qu’il ne peut pas les contrôler.

Quoiqu’il en soit, à cette époque, tout le monde a voté Jacques Chirac pour empêcher le Front National d’atteindre l’Élysée. Cette fois-ci, le même dilemme se pose à nous. Ne pas rallier Emmanuel Macron parce que son programme n’est pas en accord avec ce que nous désirons politiquement pour la France, est grave. Pire, c’est criminel. Ne pas le faire, c’est donner sa voix au Front National. C’est contribuer à lui offrir notre pays sur un plateau d’argent.

Emmanuel Macron est jeune. Il a peu d’expérience. Il est entré en politique il y a moins de trois ans. Son mouvement n’est vieux que d’un an. Il se situe au Centre. Ce sont les défauts de ses qualités. Son manque d’expérience joue contre lui. Cependant, contrairement à Marine LePen – malgré les hauts cris des partisans de celle-ci qui s’en défendront ; mais ils ne me convainquent pas avec leurs arguments « poudre aux yeux » – lui est républicain et démocrate. Lui a foi en la laïcité, en le bien vivre ensemble. Je préfère son rassemblement que les discriminations de Marine LePen.

Et puis, au moins, il a le mérite de vouloir renouveler les membres de l’Assemblée Nationale en présentant aux prochaines élections législatives des visages inédits. Le fera-t-il, ne le fera-t-il pas. Tiendra-t-il ses promesses de campagne ou pas ? Il ne faut pas être naïf, là aussi. Quel homme – ou quelle femme – politique, une fois élu(e), suit ses promesses. Aucun n’y a consenti. Et ce, depuis que la Cinquième République a été érigée dans notre pays. Mème le Général de Gaulle, qui en est le fondateur, est revenu au commandes de l’État en 1958, en promettant que l’Algérie resterait française. Résultat, il a accéléré la décolonisation.

Emmanuel Macron œuvrera dans la lignée de ses prédécesseurs. Il ne pourra contrer la mondialisation galopante. Il ne pourra certainement pas faire refluer le chômage pour revenir au plein emploi. Déjà, rien que de supposer que la France puisse un jour retrouver cet état est une illusion. Il ne pourra pas restreindre le déficit de la France. Il ne pourra stopper les délocalisations. Il ne pourra pas éradiquer les méfaits de Daesh sur notre sol, etc. Par contre, la démocratie, la république, la laïcité, la liberté, ces valeurs qui sont l’apanage de l’hexagone depuis des décennies, seront préservés. Et à mes yeux, là est l’essentiel.

Comment va t-il s’y prendre pour diriger la France ? Avec qui ? Quelles alliances ? Tout ceci est de la politique politicienne. Aucune autre option ne nous est autorisée. Et ceux et celles qui se disent que la Droite et la Gauche traditionnelles peuvent encore peser, sont crédules. C’est que la leçon d’hier ne leur a pas suffit. C’est qu’ils ne s’en sont pas encore assez mordu les doigts.

Comme en 1991, avec la chute du Communisme, le libéralisme outrancier vit ses dernières heures. Je n’ai cessé de le répéter dans plusieurs de mes articles des mois et des années qui viennent de s’écouler. Il était sûr qu’un événement comme celui d’hier allait advenir. Çà fait des années que je l’attends. Non pas que j’en sois heureux. Il est triste de voir un monde auquel on est habitué s’écrouler. C’est difficile, perturbant, inquiétant. Mais c’est aussi nécessaire pour régénérer le sang d’une nation. La Droite et la Gauche vivent leur crépuscule. Elles sont en sursis. Et c’est à nous, peuple de France, de construire notre avenir sur des bases nouvelles. Sans appréhension, avec courage et détermination. Et sans se laisser attirer par les douces voix d’une Extrème-Droite relookée ; mais qui va à rebours de l’Histoire.

Je ne suivrai pas ceux et celles qui veulent qu’il se referme, qu’il s’appauvrisse, qu’il perde sa cohérence et ses valeurs. Je suis fier et heureux d’être français. C’est pour cela que je me bats contre le Front National. Car ce parti n’a rien à voir avec cette France que j’aime. C’est pour cela que je voterai Emmanuel Macron le 7 Mai prochain.

Car j’aime mon pays. De toutes mes forces, de toute mon âme. C’est le plus beau pays du monde. Son passé est à la fois glorieux et tragique, constitué de victoires et de défaites, de combats et de résignations. Il est divers, il est varié. Il est parcouru de populations riches de leurs différences. Ce pays a toujours été un carrefour. C’est sa force. Sa culture est emprunte de courants venant du monde entier. Il est imprégné de croyances, d’événements, de paysages, de terroirs, de populations qui se mêlent et s’entremêlent pour former un tout unique en son genre. Il est tolérant, il est ouvert, il est grand. Et je désire qu’il le demeure. Quel que soit le prix à payer pour ça. Mème si je dois me battre et mourir pour lui. C’est ainsi…

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