UNE NOUVELLE AURA POUR NOTRE FUTUR – Alain Minod

UNE NOUVELLE AURA SUSPENDUE POUR NOTRE FUTUR !

Ni dans cette mobilité du vide

Ni dans sa violence avide et rapide

Vous n’allez au train-miroir de l’informe

Où le teint gris-noir du Pouvoir se forme…

Abandonner la vie d’un savoir libre

Qui tient à toutes ses couleurs qui vibrent ?

Si vos chants du soir s’impactent de fleurs

Le sang de l’espoir : pacte de bonheur

Ne serait versé par cette violence

Des « puissants » lassés par votre distance

Qu’à passer pour tyrans qu’ils sont vraiment

Dans les pensées attirées comme aimants

Par votre vraie fontaine de jouvence

Les libérant des chaînes de souffrances

Qui laboure champs aux graines et fleurs ?

Qui les essaime hors de tout vil labeur ?

Hors des terreurs capitales du pire :

Qui assainit l’eau sale des empires ?

Du rien prenant tout – c’est vous non-pressés

Tenant vos liens à l’Humain oppressé !

Pour nos champs – nos maisons – contre les friches

Les ruines dont morte raison se fiche…

Comme aux moissons de l’amour en relève

Comme maçons à nos murs qui se relèvent

Vous brisez d’autres murs : ceux du paraître :

Du nouveau à valoir pour tous les êtres

Qui sont par l’avoir toujours bien volés

Par des maîtres en rançons – zélés

Vous voyez ces liens dans l’apparent rien

Vous voulez le bien – vous savez ce rien

Où ceux qui spolient toutes nos richesses

Abusent des drapeaux – dans leur traîtresse

Pour détruire – en non noms : villes – pays !

Si grande misère par eux haïe

Que notre monde – ils le déclarent leur !

Vous entrez dans la ronde ! C’est votre heure !

En notre nom : démocratie volée !

En votre nom – pour nous : remoulée !

Vous savez que tout entier leur festin

Nous fait lier à un très grave destin !

Vous vous êtes levés contre l’entrave

Au droit du travail devenant épave

Ce travail que voulez créateur

Ne valant que notre propre valeur

En dignité libre et égal respect

Hors de toute tension cassant la paix

Vous savez ce qui est notre bien

Vous voyez notre lien qui est ancien

Oui ! Nul travail ne peut valoir sans droits

Sinon l’égal est rival à l’étroit

Les puissants veulent la guerre entre nous

Et à leurs finances ils voudraient qu’on se noue

A leur empire ils voudraient qu’on se voue

Eux tous qui au Capital se dévouent

Mais vous rebelles ! Vous voulez construire

Votre raison belle est le seul empire

Votre savoir sort du miroir des « rois »

Qui salissent l’histoire de nos droits !

Et nul humain ne vous est étranger…

Et ce n’est ni trahir ni déranger

Le « Bon Droit » mais vraiment le renforcer

Car tous âges sans mirage forcé

Debouts pour sortir de toute misère

Qui plonge dans un si aride désert

Sauront en commun bâtir du neuf

Rebelles ! En vos sources nul n’est veuf

Vous buvez à leurs vertus – sans-cesse

Celles qui ne tuent avec leurs promesses

Vous nous tenez en haleine sans trêve

Et – non-enchaînés aux rêves de grêve –

Vous arrêtez – suspendez votre temps

En fabriquant d’autres mètres de mesure

Qui sont comme auras dans notre futurob_66a51c_rebuffat-graff-chamonix-fdl

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