Une fille à marier.Kamel usbek

Un soir dans un grenier d’une vieille maison,
Deux souris soucieuses de l’avenir de leur fille,
Parents d’une unique enfant pleine de raison,
Qui sera le gendre digne d’assurer leur file.

La mère dit au père surement le soleil,
“N’est-il pas le plus souhaitable prétendant”.
Le mari souffla sur la bougie tout content,
“A présent dormons j’irai le voir à mon réveil”.

Trés tôt ,il escalada la plus haute montagne,
Quant au soleil , était encore dans ses rêves.
Le voici qui baille, s’étire de son ornière,
“Hé bonjour! Veux-tu épouser ma fille Irène?”.

“Pour quelle raison dois-je le faire monsieur souris”?
Car c’est la plus jolie des filles,tu es le plus fort”
A ces mots le soleil le regarda, puis sourit,
“Détrompes-toi l’ami, le nuage est bien plus fort”.

Il suffit qu’il se mette entre moi et la terre,
Mes puissants rayons n’atteignent ni forêt, ni mer”.
“Ah! c’est vrai je n’avais point penser, merci compère,
Et dire que tu étais bien le choix de sa mère”.

Quand il vit soudain un ventru nuage qui passait,
“Je te saluts, toi qui est plus fort que le soleil,
Veux-tu épouser ma fille, sur qui je veille,
Je veux un gendre, fort et fière de son passé”.

” je craints te décevoir, ô honorable père!
Je me plis à la volonté du vent, mon maître”,
Un hurlement est entendu au loin de ces terres,
C’est le vent des bruyères qui vient d’apparaître.

“Toi qui est plus fort que le soleil et le nuage,
Veux-tu prendre mon unique fille pour mariage”?
De sa voix rauque, le vent pressé lui murmure,
” Ma force demeure bien faible devant un mur”.

“Pauvre souris que je suis, je n’avais pas pensé”.
Il revient chez lui, demande au mur tout percé,
De prendre sa fille, comme unique compagne,
“Tu est le plus fort de tous, tu es ma seule manne”.

“Qui a fait tous ces creux et galeries dans ma chair”?
“Si ce n’es toi et tes frères, qui hantent ces lieux,
Donc je suppose à présent que tu es bien fière,
Le choix ne se pose même pas, alors tant mieux”!

Le père relata son périple à sa femme,
Qui lui dit”Elle sera bien heureuse avec Paul,
Il lui a toujours déclaré sa vive flamme,
Un tel gendre, si jamais besoin il nous épaule”.

Ainsi l’adorable Irène épousa Paul,
Il l’aimait et assurait parfaitement son rôle,
D’époux et de gendre, faisant bien des envieux,
Ils eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux.

troubadour © copyright (20/09/2010)

comme elle m’a été racontée par une vieille souris de notre quartier

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4 Commentaires
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Invité
17 février 2019 9 h 31 min

Bonjour j’ai pris plaisir à lire c’est superbement bien écrit une belle réussite bien rythmée et de belles rimes
bon et doux dimanche amicalement
Béa

Christian Satgé
Membre
16 février 2019 22 h 53 min

Une “revisite habile, aussi bien rythmée que rimée, d’un vieux conte pour enfants que j’ai souvent raconté aux miens. C’est agréable ces réécritures de. classiques quand c’est aussi bien fait. Bravo et merci…