Ce soir d’encre noire
La tache ivoire
Etait mon visage
Et le paysage
Gommé par la nuit
S’était évanoui.
Veux-tu te rappeler ?
Nous prenions l’allée
De l’océan sombre,
Une masse d’ombre.
Se mourant, les vagues
Déposaient des algues
Semblables aux serpents
Chevilles nous happant.
Les crabes affolés
Couraient à la volée,
Fluorescent leur corps
Me surprendra encor.
Dans tes bras ramenée,
J’étais rassérénée.
Mouvant, le sable fin
Nous accueillant enfin.
Dans cet obscur décor,
En étant corps à corps,
Qui pouvait présager
Que quidam étrangers
A notre rencontre,
Feraient tous bloc contre
Notre histoire, surtout,
Pour nous mettre à genoux ?
Des années défilant,
Des jours humiliants,
Viendraient déferler
Sans pouvoir en parler ?
Mais tournons la page,
Décision sage,
Ce soir d’encre noire :
Nourriture d’espoir !
UN instant… tanné qui vaut toutes les histoires. Une sensibilité à fleur de sable du sablier du temps qui me plaît beaucoup. Bravo t m merci…
Merci, Simone, pour ce partage venant d’une personne sage : faire preuve de réalisme et tourner la page est une attitude qui ouvre la porte de l’espoir et ferme celle du noir !