Un rien suffit parfois, une goutte versée
A la source des temps d’une infinie distance
Entre lointain passé et siècles en instance
Pour être recueillie en fruit d’éternité.
L’on devine le cours d’une éphémère danse
A l’orée du regard esquissant un désir
Ou l’intime secret d’un fragile soupir,
Il se dit essentiel aux blessures d’enfance.
Se dessine le chant d’une geste légère
Qui sans fin nous balance à cœur et corps perdus
Nous laissant à demeure la honte des vaincus,
Puzzle inachevé de nos tristes jachères.
La trace de nos peines est un sel de misère
Qu’une larme ténue cultive aux jours de pluie
Et moissonne aux saisons de quelques joies enfuies
Pour s’en venir perler sans fard à nos paupières.
Un rien se perd toujours en quête de rivage
Dans une histoire humaine qui le sait dérisoire,
Est-ce pour scintiller au-delà des mémoires
Et nous offrir demain, à l’extrême des âges,
L’allégeance d’un dieu dont il fut le ramage?
C’est beau et très bien écrit ! j’aime particulièrement la première strophe… étincelle de hasard !
Merci pour ce beau partage poétique Fanch !
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Bien à vous,
Alain