Un rêve laurelise Chalzib
Comme une esquisse lointaine du village de mon enfance,
J’habitais chaque pavé de pierre des rues
Romance silencieuse, Pourtant
Les murs me renvoyaient les timbres de nos voix d’enfants
Il faisait sombre, j’étais seule.
Chaque détail du labyrinthe inscrit à jamais,
Là une chicane, là une pierre plus en relief
Ici un champ d’orties, plus ténébreux.
Ce village de montagne, minéral, sidéral
Écrin de mes jeux insouciants et purs
Tressage de sensations, d’images et d’émois
Se blottit au gîte même de mon être.
Ce rêve au voisinage de l’écriture
Très proche de cet élan frémissant
Qui fait à la plume danser les écrits
Cet étalage fabuleux
De ce frayage sur le pavage des rues
Ce chemin de paroles emprunté aux échos millénaires
Je crois que je cherchais en un mode irrémissible
L’objet dont je ne connaissais ni le nom , ni le contour
Ni même la substance
Objet précieux mais inconnu, à jamais perdu.
La caractéristique de cette chorégraphie de la Quête
Ses frémissements, ses arabesques en vagues lentes
N’auront pas raison de cette perte irrémédiable……
C’est très beau cette réponse comme en contrepoint, votre mélodie
dans le même ton que la mienne, parallèle, mais différente. Vibrer aux sons de ces mots qui s’assemblent, se déchirent, résonnent, dissonent.
J’aime votre chemin qui côtoie le mien et l’enrichit . Merci.
je le ressens un peu ainsi aussi
paysage entrebâillé, de lumière mate, métallique, déroutante
défilé composite d’énigmes, d’instants insolites frayant le chemin
c’est l’œuvre du fou monté sur échasses, démolissant la raison pour fabriquer -avec les mêmes matériaux- la sculpture surréaliste du jour, aussi fulgurante qu’elle est de fumées éphémères
j’aime beaucoup ce « champ d’orties plus ténébreux », « le village de montagne soudain devenu sidéral », ces paysages qui soudain se déforment, basculent de l’autre côté, et dans lesquels il se passe quelque chose d’important, voire d’insaisissable
merci pour ce texte qui m’inspire décidément beaucoup : )