Un rêve – Laurelise Chalzib

Un rêve      laurelise  Chalzib

Comme une esquisse lointaine du village de mon enfance,

J’habitais chaque pavé de pierre des rues

Romance silencieuse, Pourtant

Les murs me renvoyaient les timbres de nos voix d’enfants

Il faisait sombre, j’étais seule.

Chaque détail du labyrinthe inscrit à  jamais,

Là une chicane, là une pierre plus en relief

Ici un champ d’orties, plus ténébreux.

Ce village de montagne, minéral, sidéral

Écrin de mes jeux insouciants et purs

Tressage de sensations, d’images et d’émois

Se blottit au gîte même de mon être.

Ce rêve au voisinage de l’écriture

Très proche de cet élan frémissant

Qui fait à la plume danser les écrits

Cet étalage fabuleux

De ce frayage sur le pavage des rues

Ce chemin de paroles emprunté aux échos millénaires

Je crois que je cherchais en un mode irrémissible 

L’objet dont je ne connaissais ni le nom , ni le contour

Ni même la substance

Objet précieux mais inconnu, à jamais perdu.

La caractéristique de cette chorégraphie de la Quête

Ses frémissements,  ses arabesques en vagues lentes

N’auront pas raison de cette perte irrémédiable……

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Invité
3 mai 2016 21 h 51 min

je le ressens un peu ainsi aussi
paysage entrebâillé, de lumière mate, métallique, déroutante
défilé composite d’énigmes, d’instants insolites frayant le chemin
c’est l’œuvre du fou monté sur échasses, démolissant la raison pour fabriquer -avec les mêmes matériaux- la sculpture surréaliste du jour, aussi fulgurante qu’elle est de fumées éphémères

j’aime beaucoup ce « champ d’orties plus ténébreux », « le village de montagne soudain devenu sidéral », ces paysages qui soudain se déforment, basculent de l’autre côté, et dans lesquels il se passe quelque chose d’important, voire d’insaisissable

merci pour ce texte qui m’inspire décidément beaucoup : )