Un nuage passa sur mon âme assoupie, comme une caresse informelle, un souffle léger.
Les épis de blé ondulaient comme de grands serpents de feu.
Les yeux tournées vers le ciel, je contemplai l’immensité bleutée, le vol rapide des hirondelles, tout semblait se fondre dans le grand oeuvre.
Au loin, les ailes d’un vieux moulin, tournaient d’un rythme long et hypnotique.
Tout était dans la douce mesure du temps qui passe, dans l’infini perception de rêves éveillés, dans l’écoute du silence, la lente élévation des sens.
Une biche se risqua à l’orée de la forêt d’orient, fixant les champs de blé ondulants à perte de vue.
Une cloche tinta au loin, rappelant à l’homme le temps qui passe, L’appel de l’indicible présence, ce soffle inconnu qui nous vient de si loin, habitant chaque être.
Qui donc, donne l’énergie aux choses d’ici-bas et ordonne avec tant d’harmonie ?
L’air sentait si bon l’été, la liberté, les choses simples et belles, le plaisir à l’état brut.
Tout respirait l’irréel, la douceur, le mystères, l’endormissement, le temps me sembla s’arrêter.
C’était le rythme de la vrai vie, de la vraie dimension, de la pure vibration, permettant sans doute à l’âme de
s’unir avec le ciel, une fleur ou un papillon.
©Marc de st Point.
Très bien écrit. Ça donne envie de tout arrêter et de profiter du temps qui passe sans en être esclave.
Le temps qui semble s’arrêter est la réponse à la supplique de Lamartine: O temps, suspend ton vol et vous heures propice, suspendez votre cours.
Un beau texte empreint de spiritualité