un jour – Georges Cambon

Un jour d’été   où le soleil paraissait se récuser

Je pris mon bâton de pèlerin, je me plus à penser

Á d’autres défunts dont le corps gît  dans la nuit irisée!

J’ai traversé la ville pleureuse comme un chat offensé!

 

Quelques rires naissaient dans l’âme mélancolique

Mon imagier voguait telle une barque inanimée

croulant sous le poids de prisonniers faméliques.

“Aidez nous, jeune homme aux ailes hautes et fermées!

 

Nous avons traversé notre âge, passeurs miraculés.”

L’un m’apostropha, il se nourrissait de rancune,

il était borgne traînant une jambe accrochée à la lune.

“Nous vivions comme des fourmis, jamais manipulées,

Dans une société, qui n’aurait pas renié l’utopie!

 

Mais l’un d’entre nous découvrit le génie de l’argent

Nous perdîmes la quiétude, vécurent comme des chipies.

Notre système s’est écroulé, nos poètes sont indigents!

 

Le sang se mit à gicler de notre vigne encore immature

Le malheur est fécond qu’un faux prophète torture!

Méfiez-vous des charmeurs qui   moquent   votre douleur!

L’homme n’est pas innocent, c’est un loup ensorceleur!”

 

© G Cambon

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Invité
17 septembre 2018 20 h 59 min

Bravo Georges très beau et fort texte merci.

Christian Satgé
Membre
17 septembre 2018 15 h 53 min

Un très beau texte bien mené et très fort qui prend aux tripes te à l’âme. Bravo et merci…