Un jour d’été où le soleil paraissait se récuser
Je pris mon bâton de pèlerin, je me plus à penser
Á d’autres défunts dont le corps gît dans la nuit irisée!
J’ai traversé la ville pleureuse comme un chat offensé!
Quelques rires naissaient dans l’âme mélancolique
Mon imagier voguait telle une barque inanimée
croulant sous le poids de prisonniers faméliques.
“Aidez nous, jeune homme aux ailes hautes et fermées!
Nous avons traversé notre âge, passeurs miraculés.”
L’un m’apostropha, il se nourrissait de rancune,
il était borgne traînant une jambe accrochée à la lune.
“Nous vivions comme des fourmis, jamais manipulées,
Dans une société, qui n’aurait pas renié l’utopie!
Mais l’un d’entre nous découvrit le génie de l’argent
Nous perdîmes la quiétude, vécurent comme des chipies.
Notre système s’est écroulé, nos poètes sont indigents!
Le sang se mit à gicler de notre vigne encore immature
Le malheur est fécond qu’un faux prophète torture!
Méfiez-vous des charmeurs qui moquent votre douleur!
L’homme n’est pas innocent, c’est un loup ensorceleur!”
© G Cambon
Bravo Georges très beau et fort texte merci.
Un très beau texte bien mené et très fort qui prend aux tripes te à l’âme. Bravo et merci…