UN FABULISTE FABULEUX
Non, ce n’était pas La Fontaine,
Ce n’était pas Esope non plus,
C’était un poéte Occitan
Qui s’appelait Christian
Et écrivait des fables affables.
Un jour, de retour d’une balade
Il s’arrêta sous l’ombre d’un grand chêne
En se disant pourvu que le vent ne se lève
Car tout le monde le sait : le chêne rompt !
Et seul le roseau ne plie pas !
Il arriva dans ce lieu magique et sylvestre
Un écureuil le vit en premier et lui dit :
Monseigneur, que nous vaut votre visite ?
Asseyez vous donc là, j’appelle mes amis
Il posa donc son séant sur la souche
Tout en dormant et rêvant sous les cieux
En attendant les animaux de ce lieu
Qui ne tardèrent pas tant ils étaient curieux
Tous firent cercle autour de lui , l’un apportant
Des noisettes, l’autre des cacahuètes,
Un héron au long bec emmanché d’un long cou
Lui amena même des crevettes !
Devant toutes ces amabilités,
Notre ami fabuliste s’écria :
Diantre ! Que me vaut tout cela ?
Vous êtes, me semble t’il, bien affables
Et méritez céans que je vous narre
Sans tarder, une petite fable.
La fable de l’orang dégoûté,
Ou bien celle de l’ours mal léché ?
Où encore celle du loup souverain ?
Laquelle dites-moi, aimeriez vous entendre ?
Peu importe Monseigneur, ce que vous choisirez !
Alors dit le Conteur je vais vous transporter
Chez le zèbre rayé des cadres,
Dont vous ignorez tout , jusqu’à ce triste monde
Où je vis et où je dois repartir , et je vous dit :
Adissiatz a toutis ! tornaré leu !
Et faute de dictionnaire fiable,
Nos animaux restèrent sur cette Fable Affable !
*
©Marie Combernoux
Bonsoir Marie bravo très beau texte et touchant dans lequel vous rendez hommage à notre aimable fabuliste Christian, je trouve que les fables restent toujours d’actualité , puisqu’elles touchent les humains de tous les temps , arrivant sur la langue des animaux. qui sont souvent plus sages que la gent humaine, ça donne à penser sur une question ou sur une autre et c’est toujours enrichissant..
Agréable soirée
Mes amitiés
Fattoum.
Durant toute la première partie de votre fable, j’ai cru être plongé dans le “Bélibaste” d’Henri Gougaud. Mais peut-être que les animaux de la suite sont peu de ces hérétiques qui agitèrent votre beau pays. Merci pour ce texte surprenant, léger et enjoué qui fait beaucoup de bien à l’âme.
Je suis, Marie, sincèrement ému et touché par ce texte qui vaut plus que mes écrits et que je ne mérite sûrement pas. On m’a si souvent dit que je faisais dans un genre – et un style – désuet et qui ne convient pas plus à notre époque qu’il ne plaît “au public” de celle-ci que vous me réchauffez le cœur et l’âme par ces mots et ces envolées. Au plaisir et pardon si mes mots vous semblent patauds…
merci les administrateurs ! c’est super !
suite : pour les administrateurs : ça veut dire : aller à la ligne, changer de strophe ! merci
les lettres en rouge sont les débuts des strophes !