Petite fable affable
Raminagrobis et Rodilardus,
Chagrins et chafouins, un grenier se partagent.
Ces deux gras et gros olibrius
Prêtaient la patte depuis leur plus jeune âge
À d’inavouables mais aussi, las,
Forts hasardeuses actions et entreprises.
Fripons autant que larrons, ces deux as
Étaient redoutables en matière de prises
De rongeurs mais aussi de rapines au logis.
Ce même s’ils n’en avaient pas la raie moins droite
Ni le cul plus fendu – C’est gabegie ! –
Aux yeux du maître de la maison qu’ils squattent.
Ainsi nos loulous, bien qu’utile fût
Leur présence, furent traqués comme malebêtes
Et sitôt chassés après maint affûts.
La maisonnée est la proie, sans plus de courbettes
Des intrigantes souris et des rats
Malfaisants qui se moquaient fort, sans fard ni feinte
De leurs tourmenteurs devenus, ces fats,
Grutiers, croquants,… et dont on oit la plainte
Lointaine quand la nuit est venue.
Sous les dents des proies devenues chasseresses
La maison vite fut ruinée. Nue,
Elle fut croquée à son tour malgré la détresse
De son propriétaire à qui on dit
Qu’il n’est, comme il croit, en rien maudit :
« Ici-bas, on ne pardonne jamais deux choses :
La réussite et, plus, qui en jouit
Et l’échec, qui lui fort réjouit,
C’est bien là de ton si grand malheur la cause ! »
© Christian Satgé – juin 2020
Merci Brahim pour ta gentillesse, la justesse de ton jugement et ton goût pour mes modestes fables qui essaient de traduire notre monde avec des raisonnement d’animaux qui ne sont pas aussi bêtes que el sHumains les voient. Amicalement…
quelque soit le sens pris par son ascenseur!…
J’ai envie d’ajouter : dans un cas, comme dans l’autre, il n’échappe pas à l’échafaud !…
L’être humain est compliqué :l’envie et la méchanceté gratuite guettent le riche à l’ apogée de sa fortune et après sa chute dans les abysses de la pauvreté ! Merci, cher ami, pour ce partage intéressant et utile !