Trou noir – Martial Havel

A Genève, un homme a disparu.
Sa femme se réjouit,
Sa maitresse pleure
Ses collègues sont tristes
Et les flics sont perplexes.
Il travaillait, cet homme
Sur l’accélérateur de particules.
D’un coup, dans son bureau, il a disparu
Sans laisser aucune trace.
Les flics ne savent plus où chercher des traces,
Dans son bureau d’abord puis chez lui,
Dans sa famille, chez ses amis,
Dans des lieux plus ou moins avouables.
Rien, il a vraiment disparu.
Quelques savants émettent l’hypothèse
Qu’il a joué avec l’accélérateur
Et qu’il a été avalé par un trou noir.
Invraisemblable ! Impensable !
On sait que les trous noirs aspirent
Tout ce qui est à leur portée
Mais notre homme était bien protégé
Derrière ses écrans et ses claviers.
Du moins, le croyait-on.
Si cela est vrai, dans ce trou noir,
Il va découvrir d’autres mondes, d’autres temps.
D’autres merveilles, d’autres existences peut-être.
Va-t-il revenir pour nous raconter tout ça ?
Et quand ? Demain, hier, dans mille ans ?
Est-il encore en vie, seulement ?
Est-il encore lui-même, tel qu’on l’a connu ?
Pourvu qu’on le retrouve !
Tout cela est bien inquiétant.

Si demain, un trou noir plus important…

 

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Elisabeth Lepage
Membre
21 novembre 2019 15 h 05 min

Un petit peu de science fiction ne fait jamais de mal ! Vous avez raison. Belle journée à vous

Brahim Boumedien
Membre
21 novembre 2019 14 h 19 min

Merci, pour ce partage ! Le trou noir, ô rage, ô désespoir ! À l’intérieur, difficile de voir !