Tristis – Dominique schreinemacher (Badar)

tritis
Avec «Tristis» Badar met de la couleur sur les mots
08/02/2014
LA VOIX DU NORD.
Badar met de la couleur sur les mots pour fuir la tristesse. Un beau cadeau.
Dans son premier recueil de poésies, «Tristis», qui vient de paraître chez Edilivre, Dominique Schreinemacher, alias Badar, livre ses états d’âme,«sa tristesse qu’il véhicule teintée d’une note d’espoir». Par son écriture, limpide et belle, par son jeu avec le langage, il fait vibrer par les mots les nuances infinies de l’amour:«Toi, la femme qui pleure, qui a le cœur en malheur, les yeux remplis de larmes, l’espoir comme seule arme.» Le titre à lui seul reflète le travail du poète dans sa tentative pour relier, unifier, pour donner forme au monde dans lequel il évolue sans pour autant le renier. Un joli livre-cadeau pour offrir à la Saint-Valentin.
L’auteur, à travers dix poèmes courts et lourds de sens pour la plupart, met de la couleur sur les mots. Il parle de la mort et de la maladie mais aussi de l’amour, de la persévérance, du dialogue infécond, de la jalousie, de la solitude, de l’amnésie. Une ritournelle pour sortir de la tristesse de notre monde:«Le poète aurait-il disparu? Il ne sait plus rêver, il ne fait que penser, il a perdu son nuage.». Et d’ajouter comme pour s’excuser:«Quand on est triste, l’inspiration vient d’elle-même. Les mots, les phrases courent avec une fluidité que l’on ne peut atteindre que lorsqu’on a du chagrin… En revanche, quand on est heureux ou simplement apaisé, on ne ressent pas le besoin de l’écrire, peut-être parce qu’on le vit, tout simplement.».
Dès le départ, l’auteur annonce la couleur en évoquant sa belle-mère atteinte de la maladie d’Alzheimer, sa muse en quelque sorte, celle par qui tout est arrivé.«Une femme géniale et intelligente».«Doux parfum embaumeur de nos cœurs, tu savais essuyer nos malheurs, maintenant je suis seul et perdu, je suis devenu un inconnu». Un inconnu qui voulait recréer le lien. Et c’est par la poésie qu’il a atteint son but.«Je voulais lui parler, lui écrire. Alors j’ai mis de la couleur sur les mots» pour mieux lui parler et Ginette a retrouvé le sourire. Et de fil en aiguille«j’ai voulu embrasser un monde trop humide». L’écriture une simple étincelle qui libère l’esprit. «Depuis ce jour, l’envie d’écrire me tenaille. Je passe des heures devant mon ordinateur. Et quand j’ai fini d’écrire je suis satisfait. Je caresse mon clavier, comme un enfant perdu, grand témoin de mes secrets, eux si souvent ambigus.»
Il chante avec ses tripes
Aujourd’hui BADAR, le poète épelle les jours, n’arrête pas de pénétrer les profondeurs des eaux de l’écriture,«dans l’attente d’une tendresse amie, la raison de sa vie, le chemin de son bonheur.» Il parle de ces jours tristes qui jalonnent notre vie. Avec toute sa tendresse, sa révolte et sa générosité, l’auteur avance sur le chemin des mots libérés, en fait ses complices pour le guider vers l’amour, l’amour de l’autre, l’amour des autres, l’amour des hommes. Il y exprime à mots feutrés«cette révolte contre la maladie, l’oubli, la mort» et s’en prend au«silence des hommes», au«silence du poète».«Son plumier n’a plus d’âme, ses mots ne chanteront plus».
BADAR en homme du Nord porte en lui les stigmates de la vie, de notre vie. Mais il n’est pas de ceux qui cultivent l’amnésie, encore moins la lâcheté! Dans son recueil, l’auteur chante avec ses tripes, une manière bien à lui de débusquer le malheur pour le «combattre». L’espoir est présent. Pour lui,«l’étincelle suffit à libérer l’homme» et demain grâce à la couleur que l’on mettra sur les mots on verra peut-être«refleurir les champs».
Une nature qui est la base de l’inspiration actuelle du poète pour le second recueil qui est en cours d’écriture et qui sera sans doute illustré par Franck Thomasso, qui trouve quant à lui son inspiration dans le dessin et la peinture.
Alors n’hésitez plus, laissez-vous bercer par ces paroles dont la sensibilité ne manquera pas de vous toucher. Les poèmes de BADAR, «Tristis», sont en vente près de chez vous. J.-N. D. (CLP)
On peut se procurer le livre à la Maison de la presse du Cateau ou de Caudry, à l’office du tourisme du Cateau, en librairie et même sur Amazon.

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