TRÉSORS
Il m’arrive parfois de regretter hélas
Toutes ces choses et ces lieux que je ne verrai pas
J’eusse aimé de la Grèce connaitre le Parnasse
Ou aller en Asie suivre de Bouddha les pas
Mais jetant dans les flammes ces regrets inutiles
Je revois quelques lieux à mon âme salutaires
Ils avaient en commun l’absence du futile
Paradis loin des hommes, gardiens des mystères
C’est l’envolée de l’âme au sommet d’un alpage
Quand allégée du poids d’une dure montée
On s’assied contemplant la neige dans les nuages
Tandis que l’esprit vole au dessus des nuées
C’est l’écoute au désert d’un silence oublié
Un silence qui parle au cœur qui sait entendre
S’émerveiller la nuit sous la voute étoilée
Se nourrir d’un peu d’eau et de pain sous la cendre
C’est plonger dans les eaux du monde de la mer
Loin des quêtes inutiles qui trahissent nos vies
Suivre la tortue géante ou bien le poisson pierre
Nous découvrant petit et en être ravis
Entendre cet appel à la ville martyr
Parfum des oliviers du mont qui la regarde
Jérusalem, empêche tes enfants de mourir
Ton Dieu est là, unique, et tu n’y prends pas garde
L’envieux me dira, réclame ce qui t’est dû
Méfie-toi de l’extase, vie et demande encore
Je réponds, peu importe argent, honneurs perdus
En mon cœur repose de ma vie le trésor
Merci, chère amie, pour ce généreux partage !