Ton crépuscule illuminait l’aurore – Jean KERBIRIOU

Te souviens-tu lorsque ton crépuscule illuminait l’aurore
De mille feux multicolores scintillant avec force d’encore
Quand tes sens encore proches de l’ingénu non feints
Me faisaient voyager très au large des îles du chagrin?

C’était le temps des myriades d’illusions spontanées
Qui voisinaient avec le rêve idyllique éthéré.
La vie était calme et sereine, un symbole d’innocence
Des bribes de soucis émaillaient à peine nos transes

C’était le temps de l’insouciance, des lendemains absents
Où tous les matins clairs faisaient dévorer le présent.
Tels une goélette bercée par une brise caressante
Nos amours voguaient au fil de la vague bienfaisante.

Or, les années ont passé, routinières et dévastatrices
L’acrimonie a pris place et a soufflé sur nos délices.
Les prémices de l’incompréhension ont frappé à nos portes
L’ignorance, une force de discorde a vu le jour, cloporte!

L’aurore s’est éclipsée et le crépuscule devenu sombre
Le jour s’est voilé de multitudes de zones d’ombre
Les cumulus ont chassé les cirrus d’accalmie
Le soir va bientôt tomber…demain probables avaries.

 

 

MM

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5 Commentaires
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Invité
9 février 2017 2 h 56 min

c’est pas de la vantardise

mais je suis étonné par le nombre de personnes qui commentent!!

étant donné que ce poème a obtenu le Premier Prix à un concours régional de Poésie….en 215 à QUIMPER!!

juste en passant…..nothing else!!!

bonne nuit

MM

Invité
8 février 2017 1 h 10 min

merci beaucoup de ce commentaire très exhaustif

il est presque en alexandrin!

mais j’en fabrique de moins en moins….j’écris totalement librement ça me délasse!!

bonne nuit

MM

Claudine Bazoge
Membre
7 février 2017 11 h 39 min

Bonjour Jean,

A la lecture de ce poème nous faisons connaissance avec l’auteur qui dévoile une subtile sensibilité. La lecture est très agréable, la progression n’est pas brutale ce qui nous permet de rêver pendant trois strophes pour revenir sur Terre à la quatrième.

“voyager très au large des îles du chagrin” est un vers que je vous envie, il est sublime !

J’en profite pour répondre à votre question du 4 février postée dans les commentaires de mon “voleur de la rose” ; vous me demandiez comment il faut faire pour en avoir autant … Il faut faire ce que vous avez fait ici !!! Cependant, j’ai noté que souvent les lecteurs s’arrêtent davantage sur les poèmes classiques et à formes fixes. En effet, plus on essaie de respecter les très strictes règles de la prosodie, plus nos poèmes sont agréables à lire donc plus consultés.

Votre poème est plus que beau mais j’avoue que je l’aurai bien vu en alexandrin car les assemblages de vos mots s’y prêtent et le méritent !

Au plaisir de vous lire encore et donnez nous des voyages très au larges des îles du chagrin … ça j’adore !

Claudine