Petite fable affable d’après une photo envoyée par O.F. D |
Sa Majesté le Tigre ne craint rien Ni personne, Rajah ou vaurien. S’il effraie sans peine même le buffle, Il respecte l’éléphant comme un pair, Mais si l’un se conduit comme un mufle Avec lui, même une fois, il appert Que ce placide-là se fait fauve : La fuite seule garantit la vie sauve. Or, un pachyderme osa le moquer Sur son cri et sa livrée de coquet Couvrant cet Auguste d’injures, Faisant courir de sales rumeurs,… Donc de le saigner le Tigre jure. Pour se protéger de telles humeurs, L’Imposant s’enferma en une île Qu’il ceignit, pour l’heur, de très utiles Marécages noirs d’ignominies, De sables fort mouvants de mépris, De boues et sanie humiliantes Et surtout d’une eau des plus croupies Croyant que ce chat, plus que fiente, Craint l’eau et que, malgré son dépit, Il ne voudra souiller son pelage, Meurtrir ses os qu’a érodés l’âge. Mais la baderne fit là mauvais Calcul : le temps allait lui prouver Qu’on châtie toujours l’insupportable Quoi qu’il nous en coûte car ce Roi Se jette à la fange détestable Et sans éprouver nul désarroi Lui fait goûter ses crocs et ses griffes Avec lesquels tout affront il tarife. © Christian Satgé – 08/02/2018 |
Merci Christian, très beau texte captivant
Mes amitiés
Fattoum.
Original, j’ai apprécie encore une fois Christian. Avec un vocabulaire qui m’ont fait apprendre quelques mots.
Bonne soirée
Amitiés
Aldrick