La terre s’étalait sous mon regard contemplatif,
A l’aube rêveuse et vaporeuse, gravée de la nuit,
Je foulais de mes doigts tendus les nuages, admiratif,
Et les rayons brillaient dans mes yeux, d’un soleil qui me fuit.
Une terre aux couleurs de Sienne, advienne
De sa morsure, la rivière qui coulait insouciante,
Quelque part des flammes d’âmes dansantes
Sur des barques glissant sur ma Vienne.
Les brumes naissantes enveloppaient de ses draps,
(Tendres soies blanches), où des oies déchiraient
De leurs ailes le voile échoué ; j’aimais me mêler
Aux parfums d’éther, là où me déposaient mes pas.
Aux rives, empreintes d’histoires, eaux vives où vécurent
Quelques galantes à l’ombrelle frêle et souriante,
Soumises aux volutes des baisers et aux fêlures
De nos lumières qui déjà s’amenuisaient, mourantes.
Je rêvais, l’âme perdue, pensivement aux fragiles argiles
Où je sculptais les ailes magnifiques du destin,
Je rêvais, l’âme écorchée, sereinement aux heures fragiles,
Immiscées du temps passé de notre doux festin.
***
© Hubert Tadéo Félizé 18-03-2015
Magnifique texte
Merveilleux !
J’adhère à 300% à votre écriture qui me parle toujours autant et de plus en plus . . .