J’ai tant aimé, les dentelles de nos accords
Et les ruissellements de nos corps à corps
Les froissements de nos cuirs exaltés
Et les silences sur nos soupirs rassasiés
Les dessous entendus
De nos âmes, sans besoin de compte rendu
Les vagues et les rugissements
De nos marées sans compromissions ni entendements
Les « Je t’aime » chuchotés
Par le glissement de nos peaux caressées
Les pupilles dilatées de désir
Prolongées par la divagation de nos charmants élixirs
Le parfum impoli et entêtant
De nos surfaces aux sucs libérés de collages envoûtants
Les voyages sans frontières
De notre complicité sans dieu ni prière
Avec feu mais sans brûlure
On a joué toute nos mesures
Jusqu’à fatiguer nos êtres
D’embrasements sans hésitations ni « peut- être »
On a voulu le tout ou rien
On a eu le tout jusqu’à éviter le plus rien
Et sans regret ni rancœur
Sans attaque ni stupeur
On a quitté le sublime
Avant que nos cœurs s’abîment
Doucement on a lâché l’emprise
De nos falaises à nos mains mises…
Doucement on a senti arriver la tiédeur…
Et refusé de pianoter cette partition bien loin de nos corps à cœurs
Je t’ai tant aimé, que j’ai mal à l’amour
Comme perdue à jamais dans mon utopie d’y croire… sans recours !
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©Céline Gillet – 14/03/2019
Bonsoir c’est beau sensuel Magnifique poème Céline au plaisir de vous lire