SONGE POÉTIQUE
Un poète très las, allongé sur le sofa
Écoute sonner le glas dans le califat!
“Mécène adulé tu tranches le sein,
Pour baiser la main du vil assassin!
Mon cœur s’émeut, mon cœur gémit,
Hanté par le feu où vont périr mes amis.
Dans ce puits, quel secret caches-tu?
Nieras-tu qu’il a le sceau de la vertu?
Ainsi plie et romps le fil du destin,
Si proche du terme, toujours hautain!
Protège la nature, cet émerveillement
Sans cesse renouvelé, ce vrai testament!
Une beauté méconnue jaillit de la source .
D’un seul geste, elle dompte tous les flots.
C’est toi, solitaire qui défie sa course,
Quand les cieux brillent d’un blanc halo!
Ta joie intense est celle d’une nourrice
Éternisant les appels du vieil Ulysse!”
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