SI’ON
Dans ce ghetto des oubliés d’la vie,
Quand des prunelles clament
L’indifférence face à notre mépris,
Moi, j’ai des bleus à l’âme.
Cohorte des Invisibles au fil des jours
Et mes yeux qui charbonnent
Pour ces êtres en souffrance manquant d’amour,
Je pose ces mots et tonne :
Ce monde est un radeau à la dérive :
Il faut changer de cap.
A ceux qui cherchent amarres, nos belles rives :
Laissons les faire étape.
Et si certains leur crachent des invectives,
Attisent la peur en vain,
Qu’ils économisent leur salive,
Ici, on tend la main.
Nul ne sait ce que réserve le destin.
Je veux mourir d’amour
Mais pas de la sécheresse d’un cœur éteint.
Que se lève nouveau jour…
Donnons leur un blanc-seing pour tous leurs rêves.
N’attendons pas d’appel.
J’aperçois un sourire au coin de lèvres,
Esquisses mutuelles …
Le don de ce regard, c’est comme un phare,
Lueur qui danse , vacille…
Devant la pudeur de telles âmes rares,
Soleil mouillé qui m’vrille.
Je n’ai dessiné qu’un seul horizon
Mais sous ce ciel de trêve
Un être trouve le courage d’une chanson :
« Grâce à vous , me relève… »
La pluie ruine mes yeux, bruine sur France
Pour nos mains qui se prennent
Traçons sillon pour les êtres en errance
Sur notre terre de sienne…
©Ober Lenon
Un bien triste constat car c’est la vérité.
L état des lieux que vous venez de dresser est un appel à ceux “qui vont se retrousser les manches ” pour rebâtir un monde nouveau.
Alors….qu’attendons nous.
C’est un monde comme vous dotes qui part à la dérive..
triste réalité que la notre, belle écrit.
Anne
Beau et touchant texte bravo poète.
mes amitiés
Fattoum.
Un fort beau texte auquel il ne manque qu’un refrain pour faire une chanson d’espoir… même si cela n’est pas une obligation. De la belle ouvrage. Merci et bravo pour ce partage.