Le silence de l’amer
Elle avait appris à se taire,
Et à ignorer qui j’étais.
De n’avoir bu que ses silences,
Marcher des jours dans son désert
Déshydraté de sa transparence,
A l’ombre de mon âme prisonnière
J’ai ensablé mon oreiller.
D’avoir suivi ses pas furtifs,
Qui m’amenaient au bout de rien,
J’ai naufragé sur ses récifs,
Mes bateaux voilés de chagrin,
Démâtés sur les mers de larmes
Dans ses quelques rimes à la nage,
Emballée dans des verbes sages,
Je l’ai déposé tristement
Sur les entailles de mon cœur
Planté à mille lieux de là.
Me louanger la vie qui passe,
Je n’ai que faire de ces apôtres.
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