Septième aube – Lucie Cador

A la naissance de juillet les pieds ancrés en robe de rosée
Les herbes fument orgueilleusement
Ce matin est grave son heure singulière son baiser rare
On s’observe équivoques en théâtre confus
Son présent m’est inouï
Il m’est aujourd’hui comme un jour inaccessible
Des raisons en abîme et leurs rires en dessin
Perdent leurs droits à aiguiser des musiques chamarrées
Poésie de ses murmures à peine bruits
Imperméable souffle étranger
L’arbre grandit sans qu’on sache saisir les ressorts de sa forêt
Il amadoue son ombre au fur et à mesure qu’elle s’installe
Epreuve paternelle contre vents et marées
Insaisissable instant sur ton sein

 

©Lucie Cador

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