Et le soleil se lève
Dans un doux silence
Où personne ne crève
Ce lourd horizon rance ;
Souffle l’alizée triste
Dans un décor de bistre
Baigné d’une atmosphère
Aussi lourde que le fer,
Puis se perd au lointain
Dans un mutisme serein
Que rien ne peut plus troubler
Sinon les vents enlacés.
Mornes ondines, dorées
D’un vernis affligeant
Comme les ténèbres pesant
Sur la nature brisée,
Vomissant s’en se lasser
Une écume mutilée
De sa parure claire
Et de ses bulles légères ;
Et enfouis, les vieux débris
D’un peuple succombé,
Noirs tombaux en survis
De leur esprit dérangé.
Et les jours se terminent
Malgré l’étrange clarté
Dans une nuit fatiguée
Où a sombré la vermine…
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Poème sombre, ce qui n’est pas pour me déplaire.. superbe poésie
Sombre poème, mais poème à aimer. Très bel ecrit