Samedi 11 Juin 1994 – Ingrid.B

Si je pouvais remonter le temps,
Je remonterais jusqu’à toi, maman,
Et cette date, je la banirais,
Je l’ écorcherais, car de moi, elle s’ est jouée,
Une seconde a suffi pour que mon monde bascule,
Et les tic-tac, se sont suspendus,
Un hurlement, un arrachement , je m’ effondre,
Un silence, et ma nuit tombe,
Où sont tes bras ? Pourquoi tu t’ en vas ?
Pourquoi quand je t’ embrasse c’est froid ?
Maman tu m’ entends ?

Masque figé par un amour d’ antan,
Tu m’ as abandonné dans cette vie que je ne voulais pas,
On a oublié de me dire que je ne te retrouverais pas,
certains croient aux anges, et à l’ éternité,
Moi leurs louanges, ils me les ont trop chantées,
Plus rien ne me berce, et tout m’ achève,
Je suis la prêtresse des anges échoués,
Je voudrais de mes mains, ma mère,
Ôter ce chagrin, et creuser cette terre,
Celle qui me porte, celle qui t’ emporte,
J’ ai peur que tu aies froid, que tu sois trop seule,
As tu peur du noir ? Enfermée dans ton linceul,
Moi, je ne suis plus moi, depuis que toi, tu n’es plus toi,
J’ ai beau supplier, pleurer toutes ces années, ma souffrance,
Il ne me reste que de vagues souvenirs de mon enfance,
Tu sais, maman, je reste une enfant car la vie d’ adulte c’est bien triste,Vieillir pour mourir,
Je suis déjà bien assez aigrie,
Mais mes yeux, d’ enfant, me font aimer, maman, aimer les gens, aimer le monde,
Et dans la quête d’un jour de retrouver ton amour, j’ offre mon corps au diable, lui qui a permis l’ impensable,
Je t’ embrasse maman, et oui déjà plus de 20 ans,
Mon fils a eu ses 17 ans, et moi, dans 2 jours 37,
Je me rends compte que je te survis, je me rends compte de ce suicide,

Mes larmes couleront toujours pour toi, si tu as froid n oublie pas que dans mes bras, il y a toujours ta place,
Si il fait trop noir, cherche cette petite lueur dans la nuit je suis la,
Si tu m’ entends, maman, vient sécher mes pleurs, estomper mes peurs, c’est à ça que sert une maman nan ??
Maman ? Tu m’ entends maman ?
Nan à jamais orpheline, mais ou sont mes racines ??
Ou es ma seule famille ?
Sous terre à faire la discussion aux vers…
Mais merde maman tu avais mieux à faire !!
Moi, aussi il me reste des vers pour te dire combien je t’ aime, combien tu me manques ,
Mais les mots pleurent les maux,
Attendant mon long repos,
Cri du coeur, je ne suis qu’ un fantôme du passé,
Ou je meure, impossible à remplacer……..
Je ferme mes yeux, je te rejoindrai peut être, maman, je n’ ai pas su tenir cette promesse,
Je. T’ ai offert des ptits enfants, maman, mais toujours quelques regrets,
nous appartiendrons inlassablement et amèrement aux toujours et aux jamais,
Coincées entre 2 mondes si imparfaits….

©2016  Ingrid B

femme tombeau

Isbn 978-2-37855-001-1
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Ingrid Blot

Ingrid Blot (12)

Je m' appelle Ingrid et j' ai 38 ans.. j' ai commencé à écrire réellement à mes 16 ans, suite au décès de ma mère. Je pense que j' avais besoin de me confier à quelqu' un mais comme elle n' était plus là et qu' elle était ma seule famille... après un placement en foyer dès mes 11 ans, fugues, rebelion, abandon........ la vie n' a pas été douce, je l' avoue .. alors, j' écris pour que mes maux entre dans un monde de douceur, romantique, souvent noir et mélancolique...l' Exutoire de toute une vie.... Mais je dirais que la mélancolie est une douce Muse, où les Mots prennent vie....
bienvenu à Vous dans mon Univers
Amicalement
ingrid B

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Véronique Monsigny
Membre
15 juin 2016 20 h 35 min

poème bouleversant Ingrid. je ne peux rien ajouter sauf : merci de nous confier ce qui sans doute est votre trésor…