Midi sonna au clocher du village. Un homme peu scrupuleux, longeait les murs, dans une accoutumance qu’il avait acquise depuis des miles, depuis qu’il pillait les mers. Même son ombre se méfiait de lui. Ancien pirate des mers du sud, la buse s’était installée dans se coin d’Espagne ou la désertification rurale lui permettait de continuer d’être le vassal de ce lieu. Il naviguait à vu sur les richesses du port. Pillant : épices, poissons, soieries, tout ce que Dieu offrait de bon à ses yeux. Comme une pieuvre, ses huit tentacules traînaient de bâbord à tribord, de la poupe à la proue. Seule pieuvre qui ne séchait pas au soleil. Il était vraiment le râteau de la méduse dans toute sa splendeur. Le soir venu, ce n’était pas le bateau qui était ivre mais bel et bien la buse qui rentrait en divaguant, perdant pied. Son souffre douleur était sans contexte le Greg, plus sauvage que lui, ce vieil homme vivait avec un mistigri couleur orange qui s’appelait Poséidon. Ennemi de part ses origines, le Grec payait tribut, pour lourd que tout autre. Tous les jours que Dieu faisait, la buse n’oubliait jamais d’aller ponctionner sa dîme, non droit, bien plus que la normale, ne laissant que des rebuts sur ce que péchait cet ancien sardinier. | Puis, dans une attitude des plus normale, la buse allait vendre ses pillages à l’étal du poissonnier, qu’il avait réquisitionné. Mais c’était sans compter sur Poséidon, le chat du Grec, qui était autant malin qu’habile, qui ne s’en laissa pas compter. Une cabale s’était mise en marche contre l’ancien Pirate. Prenaient part à ce méfait : Coco le corbeau, Snoopy le chien du boucher et Tequila le berger des Pyrénées. Tous les jours entre 10h45 et 12h il se déroulait à peu près la même scène : Acte un : Nikos se cachait tout près de l’étalage de poisson, à l’affût. Acte deux : Coco volait soit ; les bijoux, la soierie où autre, en croassant de joie, puis les déposait plus loin dans la rue . La buse avec fureur courait après notre oiseau qui s’envolait de nouveau avec les bijoux pour les reposer plus loin. Acte trois ; Snoopy aboyait une fois pour prévenir que tout allait bien, deux fois pour prévenir que la buse revenait. Notre bon Nikos récupérait poissons et épices pour son bon Maître, puis les déposait dans la musette de Tequila. Coup de sifflet de Coco, il fallait plier plumes et poils et bagages. Tout le village était complice, aidant parfois quand il le fallait. Aujourd’hui la recette était bonne. 11 rougets et un paquet de safran de 100 grammes que Le Grec irait revendre à la ville d’à coté. Le pirate, ne s’était jamais aperçu de rien, se croyant au dessus de tout, mais surtout, le rhum lui faisait perdre toute notion de faits réels ! Il croyait être le chasseur, alors qu’il n’est que la proie. Quand un voleur en vole un autre, Dieu sourit. Moralité : si tu fais un pas plus long que ta jambe, ne te plains pas de tomber. ©Anne Cailloux
|
Rien n’est jamais acquis – Anne Cailloux
1 657 vues
Bravo Anne superbe texte et bonne moralité. J’ai adoré ma lecture
Bises.
Agréable journée
Mes amitiés
Fattoum.
Merci Anne..quel régale !
j’ai apprécié ce presqu fable-conte… j’ai même adoré
c’est drôle
Oliver
Diable, je ne m’étais pas relu ! il ne s’agissait pas de prendre un radeaux avec la méduse mais un râteau comme vous l’avez si bien dit !
Moi non plus, de la poulpe à la proue je n’aurais pas aimé prendre un radeaux avec la méduse et ne pas plier poils au plume ! Finalement, si j’avais allongé le pas, je l’aurais peut-être rattrapée !
Bravo Anne pour cette imagination fertile !
Une bien belle fable à l’humour certain et particulièrement bien menée. Amicalement…