Racines ailées, Guillaume AATIRA

Les hommes au sommet de ces monticules ne me gouverneront pas ;

seuls me gouvernent l’élan de mon coeur et la voix descendant en cataracte de la montagne.

Ce n’est plus un mensonge à mes yeux maintenant :

Je partirai rejoindre les êtres aimant et adorés là-bas,

au creux des collines où la verdure accueillait mes frêles racines.

En moi gronde une sève dont je refuse parfois la glue parfumée car la liberté gonfle mes poumons.

Elle n’est encore qu’un balbutiement mais j’en ferai, à force de cracher les lettres et les sons,

un appel à mes frères et soeurs.

J’ai parlé : à la rumeur de larmes éternellement renaissantes,

au vacillement sur les pavés et aux ombres projetées par la lampe solitaire du veilleur.

Mes clés d’agonie jusqu’au bourgeonnement de mes racines.

 

©G Aatira

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