Quoi de neuf, doc’ ? – Christian Satgé

Petite fable affable
 
Un beau jour, la panse lui poussant, 
Et ses belles pensées repoussant,
Un Renard, docteur expert ès-bêtes,
S’installe à la ville, sans courbette
Pour son passé, sachant que l’argent
Sans fin, coule à flot parmi les Hommes.
Mais n’ayant guère d’entregent
En ces lieux, il va, l’air bonhomme,
Voir un sien confrère, installé
De fort belle lurette, emballé
À l’idée d’étoiler ses sommes…
 
L’urbain toubib, Loup de noble espèce,
Sonde un brin l’envie si peu épaisse
Du Goupil de soigner tous ses prochains
Et critique de ce maraîchin
L’avidité : « L’argent que tu prises
Doit être le prix de tes succès :
Si c’est le but de tes entreprises
Retourne-t-en, vil vide-gousset,
Et n’oublie pas ma loi, triple-buse :
Si d’étoffés rien ne refuse,
Chez pauvres ne prends pas un lacet” ! »
 
Sans passer pour ingrat ou jobastre,
Et sans être un de ces « tamalous »,
J’crois qu’ont oublié la “Loi du Loup
Nos carabins et nos médicastres !
 
© Christian Satgé – juin 2018

Nombre de Vues:

33 vues
Christian Satgé

Christian Satgé (834)

Obsédé textuel & rimeur solidaire, (af)fabuliste à césure… voire plus tard, je rêve de donner du sens aux sons comme des sons aux sens. « Méchant écriveur de lignes inégales », je stance, en effet et pour toute cause, à tout propos, essayant de trouver un équilibre entre "le beau", "le bon" et "le bien", en attendant la cata'strophe finale. Plus "humeuriste" qu'humoriste, pas vraiment poétiquement correct, j'ai vu le jour dans la « ville rosse » deux ans avant que Cl. Nougaro ne l'(en)chante. Après avoir roulé ma bosse plus que carrosse, je vis caché dans ce muscle frontalier de bien des lieux que l'on nomme Pyrénées où l'on ne trouve pire aîné que montagnard.

S'abonner
Me notifier pour :
guest

16 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Invité
26 mai 2019 19 h 50 min

Au plaisir de te relire
Ce renard a enfin compris ou ….
Douce soirée bises !

Anne Cailloux
Membre
26 mai 2019 15 h 51 min

Voila comme il comprendra une bonne fois ce renard..
Vos écrits m’avez manqué..
Anne