Nous sommes une famille presque normale
mon pere attrape des papillons et il nous sert avec les papillons à dîner
ma mère coud les bouches du grenouilles de l’étang avec de la ficelle et elle coupe leurs jambes
puis elle les place à côté des papillons
ma sœur chasse avec volupté les corbeaux de la clôture
il ne reste plus une seule pierre dans la cour
moi, le plus petit, je tire avec l’arc au hasard
si je tue la cigogne noyée de graisse, on la mange à midi,
si non, non
nous nous limitons aux papillons et aux crapauds
j’ai hérité ces habitudes de mon grand-père
Dieu lui pardonne
et nous les portons a plus tard
il nous a laissé une hutte de roseaux
à travers laquel il pleut comme à l’extérieur
mais nous ne nous sommes pas plaints
c’est mieux d’avoir quelque chose au dessus de ta tête que rien
notre vie suit son chemin en paix, avec des papillons, des grenouilles, des corbeaux et des cigognes
dont le nombre est en déclin constant
dans un court laps de temps nous allons commencè à tuer chauves-souris
ils y en a plus que jamais
et mon père est un chasseur exceptionnel
les attrape du vol ses mains vides
comme les chasseurs Chinois du marché Wuhan
nous n’avons pas encore atteint les rats
mais nous n’abandonnerons pas ni à eux, si sera un jour nécessaire
la faim passe d’abord par l’estomac
et nous, braves gens, nous nous ne savons plus exactement qui nous sommes
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