Quand la saison devient fauve, précipite l’enfer
Tant de douleurs rendent fou, mon cœur est ivresse
Je ne sais plus lutter ni dans l’ombre défaire
Ce minuit fourbe dont s’indigne la jeunesse!
.
Quand les flammes ont tout dévoré, même l’azur
Le souvenir éteint je découvre, maudissant mon âme
Un spleen qui mêle charmeur le vin à la femme
Semblable aux éclairs éveillant le silence obscur!
.
Quand voyage dans l’oubli la mémoire agressive
Du rappel la blessure provoque une illumination!
Vogue mon bel esprit, ma voilure souvent dépressive
De la mer d’Erythrée aux sources de l’hallucination
.
Quand les peurs ont déversé leurs tristes oboles
Fustigeant mon émoi, je veux d’une pensée altière
Dans le jardin épanouir cette nudité qui me désole,
Du pâle magicien saisir le son d’une flûte traversière!
.
©Georges Cambon – 28/10/2018