Quand la nature devient coquine – Anne Cailloux

Flagrance volupté au cœur

d’une pluie aux parfums d’ambre

Les sens s’éveillent

le vent détourne la rivière le long des valons

offrant une terre de bois et de résine

au parfum capiteux de réglisse et de jasmin.

La rivière en déraison dévale les coteaux

dans une extase indécente

déposant un tapis d’écume

aux collines qui ondulent de plaisir

allouant ses creux et ses crêtes

s’ouvrant au soleil levant.

Les fruits défendus ne résistent pas

tombant à terre, gémissant dans sur une mousse

qui s’offre sans pudeur, au regard de dame coccinelle

Plaisir antique depuis la nuit des temps

la nature se fait coquine

dans ses heures de lyrisme qu’elle offre au printemps.

Velours de soie, sur les ailes diaphanes d’un papillon

qui attends l’heure des amours

avec le crépuscule comme témoin.

Champignon coquins tournés vers les cieux

se vêt de feuilles d’érables

pour cacher ses formes ithyphalliques

dans une nuit fécondant l’aube…

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Anne Cailloux

Anne Cailloux (339)

Depuis ma naissance, je fus autodidacte et trop rêveuse.Spécialiste dans l'art thérapie et les maladies neurodégénératives, j’essaie de retenir le temps des autres et du mien.. Quelques diplômes, une passion pour l'art et les poètes. J'ose dormir avec Baudelaire.Je suis une obsédée textuelle . Je peins, je crée et maintenant j’écris. Je remets cent fois mon ouvrage pour me corriger. De quinze fautes par lignes je suis passée à quinze lignes pour une faute... Deux livres en préparation et peut-être un recueil de poèmes, si Dieu veut.Anne
Je suis une junky des mots..

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