Petite fable affable
Un instant, le bouquetin hésita
Sur le sentier le meilleur à prendre :
Il y avait là des cailloux en tas
Qui pouvaient, traîtres, son pied surprendre.
Hélas, il glissa et donc clopina
Mais d’un pas plus sûr, il reprit sa route.
Pourtant parmi les siens, on opina
Que choir était déchoir, déroute
Même et hésiter ainsi, une erreur
Qui insultait ses pairs jusqu’à leurs pères,
Tous fins et infatigables coureurs
Infaillibles à choisir leurs repères.
Aussitôt, on le jugea fort indigne
Des monts sur champ d’azur, cimes, chaos,…
Comme de conserver l’honneur insigne
De rester encore l’hôte, là-haut,
Des fières tribus de capricornes.
Il se rebella, refusa l’arrêt :
Douter, claudiquer, où sont les écornes ?
En vain. Il conclut, las de bagarrer,
La rage lui rongeant tout l’épiderme :
« Il vaut mieux suivre le bon chemin
En boitant que le mauvais d’un pas ferme* ! »
Puis, il partit au loin, le lendemain.
© Christian Satgé – Octobre 2014
* Les bêtes lisaient donc encore Saint Augustin dans ces montagnes !
Merci pour vos vers, Christian. La morale me sied, je l’avais choisie bien avant de vous lire, aujourd’hui, je la vis encore physiquement puisque je dois me faire réparer une hanche (est-ce du mauvais humour ?). A bientôt.
Comme d’habitude, je trouve sabot ! Et bien qu’il ne fut ni bouc ni bouquetin, Saint Augustin avait le jugement agile. Merci encore.
Merci Christian, bon dimanche, voilà ce que j’aime lire et la leçon qui en découle, malheureusement beaucoup prennent le mauvais chemin et se perdent aussi en route. Amitiés
Les humains se dessinent de plus en plus…
je vois les défauts plus encore avec nos amis les bêtes.
Merci de ce partage
amitiés
Anne
Superbe Christian bravo pour votre sage partage,
Belle soirée
Mes amitiés
Fattoum.