J‘ai chaud. Un morceau de soleil vient frapper le bas du mur juste au dessus du défibrillateur cardiaque. Rayon or. Un peu de doré sur les mains et dans les cheveux couleur miel. La doudoune entrouverte dans l’herbe fraiche, la pensée vagabonde, accroupie, elle se poste vigilante regard dans le lointain. Un petit clin d’œil à la lune filtrée dans la fenêtre se glisse ratatine avec le réverbère qui rentre aussi mêlant leurs éclairages pour que je puisse lire à la lumière tranquille et jaune. Elle avalait goulument l’eau à même le robinet et se dore la pilule dans le carré de rayon de soleil projeté sur le sol. J’ai soif le soleil me transperce la gueule, toute cette lumière dégouline sur le visage, déferle comme une vague de soleil, les yeux agglutinés, écarquillés dans leurs orbites. Écrire dans l’herbe ça fait du bien cette couleur verte qui refroidit mon jean. Une tourterelle, pour ne pas dire un pigeon, effleura les cimes de l’arbre. Un merle tout heureux d’exister mâchouille et piquette dans l’herbe verte. Je suis allongée dans un transat en plein milieu des gazouillis des oiseaux, autour de moi l’herbe mûre et les arbres dansent leur feuillage. Le ciel était bleu perle. Le temps est mou. Elle fuit par les chemins escarpés et les montagnes de sable. Elle fuit le souffle de janvier. . ©Noémie Barbier – 20/04/2019
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Poésie #5 – Noémie Barbier
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