Paysage de guerre – Régina Augusto

Paysage de guerre

Sur le visage de l’enfant coulent les larmes
La blessure de l’innocent souille son âme
Après toutes les horreurs du combat et du sang
Fillette au désespoir réclame sa maman
Dans cet enfer d’adultes sans rêve ni gloire
L’enfant a peur, sans comprendre ce qu’il faut croire.

 

Aux frontières surarmées et leurs champs de mines
Des hommes fous se haïssent et s’assassinent
Aux portes des maisons en ruines brûlent les vies
Des familles paisibles qui tremblent et qui prient,
Sous des drapeaux ennemis où chantent des soldats
Des femmes comme des souris fouillent leurs bardas.

 

A quelques mètres du camp l’odeur persistante
Des cadavres laissés dans la chaleur ardente,
Les aboiements furieux des chiens cherchant à manger
Sur la maigre pitance des hommes harassés,
Dans la ville historique rien ne subsiste
Quelques façades anciennes, elles, résistent.

 

Dans un pays détruit par ceux qui le dirigent
Les combattants sentent leur espoir qui se fige
Pour cette justice qu’ils réclament dans le sang
Ils peuvent tuer ou hurler nul ne les entend
Seuls les enfants dans leur vie de cauchemar
Espèrent encore un peu, s’il n’est pas trop tard.

 

Régina Augusto Châteauroux
Tous droits @ réservés

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