Passe le temps, grandit l’oubli,
Meurent les ans, court la vie,
Mais si un soir, lors d’une nuit,
Parmi tes larmes tu fais le tri,
Par tendresse, par défis,
En maladresse, un peu trahis,
Tu devineras, là, au fond du puits,
Regard perdu, cœur meurtri.
Passent les jours, creuse le fond,
Meurt le goût, vide saison,
Mais si à l’aube, unique rayon,
Parmi tes mots tu cries raison,
Par sagesse, par passion,
En délicatesse, à l’unisson,
Tu devineras, là, sous le pont,
Pensées offertes dans un cocon.
Passent les autres, partent les gens,
Meurt l’enfance, brise le vent,
Mais si au creux de tes tourments,
Parmi tes gestes tu frôles le temps,
Par justesse, par moment,
En pures caresses, douceur d’avant,
Tu devineras, là, t’attendant,
Mains ouvertes, corps tremblant.
Passent les pluies, sèchent les larmes,
Meurt le fruit, baissent les armes,
Mais si caché sous l’infâme,
Parmi tes rêves tu les désarmes,
Par noblesse, par ton charme,
En tristesse, regard de femme,
Tu devineras, là, dans les flammes,
Amour vivant, toute mon âme.
Magnifique bravo
Un joli travail de rimes (internes ou pas) et une belle maîtrise du verbe. Bravo et merci pour ce partage