Dans un Paris encore endormi, quelques fantômes hors du temps rodent ;
Ceux de cinq heures du mat.
Paris s’éveillera éternellement à cinq heures du matin.
Les frissons sont toujours là, les éboueurs ont depuis bien longtemps changé d’horaire, le Street art à envahi les murs sous le regard de Rimbaud qui s’éveille de nouveau à la vie.
La nuit masque le reste du monde,
Devant le club des poètes, quelques paroliers refont le monde. Ils ont depuis de nombreuses heures, vidé leurs vers, là où Cocteau et Aragon ont laissés leurs âmes. Lieu mythique où les artistes se retrouvent, dans un blues, qui veut remonter le temps.
Plus loin, deux amoureux se promènent sur les quais, le fleuve se met en seine, brillant de mille feux sous une lune qui joue les divas.
Ville propice à la méditation, aux poètes, le Pont Mirabeau à offert son nom à Guillaume Apollinaire.
Les sentiments se nichent au cœur de cette cité, une promesse sous un réverbère, des talons résonnant sur les pavés, un Pigalle qui ne dort jamais, une tour Eiffel en deuil d’avoir perdu sa Dame, des étudiants prenant le café sur les toits de Paris, l’odeur des premiers croissants qui s’offriront sur une assiette au protocole. De bouche en oreille il se dit qu’il sera le plus vieux café du monde : 1686.
Un djembé termine la nuit sous un air de jazz devant un soleil qui s’éveille.
Il ne reste que Paris, cette ville qui emporte les sentiments de ses enfants sous des tourbillons d’amour. Cela ne s’explique, cela se vit.
Paris s’éveillera toujours à cinq heure du matin.
Anne cailloux