Pardonnez ! -Teddy Soete

Je ne suis peut-être pas ton idéal

Tu ne vois en moi que l’ombre du mal

Je tiens à te dire à quel point je suis attristé,

Cette face que tu renies est tant déséquilibrée.

 

Traverse cette pénombre que tu rejettes,

Perce les secrets de ma lumière enfouie

Elle est là ! Il suffit que tu l’appelles

Elle viendra alors à toi comme un être ravi.

 

Au-delà de l’apparence se cache tant de secrets

Les dévoiler suffirait à éveiller le monde

On ouvrirait alors les yeux sur une divine beauté

Enfin les hommes accompliraient leur destinée féconde.

 

Quant à moi, je ne puis accéder à tant de forces

Mon âme est meurtrie ; elle n’est plus celle qui te parlait

Lorsque tu me louais, mes rêves étaient plus que défaits

Mon corps se relâchait ; tout en moi n’était que divorce.

 

Aujourd’hui, à l’aube d’une ère nouvelle, j’aimerais te parler

Te dire une chose que tu bâtissais en ignorance

Rien n’aurait pu t’orienter sur cette voie dépravée,

Rien ne saurait attiser en toi cette forme d’éloquence.

 

Je m’agenouille devant la grandeur de l’être

Mes lèvres sont scellées ; le silence est mien

Je préfère m’en remettre au jugement du Père,

Et finir ma vie tel un épicurien.

 

Mes derniers mots ?! Ils seront pour lui

Je ne sais encore comment les formuler,

Mon esprit est semblable à la pluie

Elle éteint tout sur son passage en hurlant : « Pleurez ! »

 

Ô anges du ciel, pardonnez mes égarements

Trop souvent, ils ne sont pas conscients

Le visage du mensonge est dorénavant présent,

Il ne fait que violer mon jugement.

 

Le sourire du monde, je ne le vois plus

Seuls ses cris raisonnent en mon sein

Je les entends de partout, ils sont mon stimulus

Ils chantent et dansent tel un souverain.

 

Que puis-je faire ? J’accepte mon dessein

Tu crois que j’ai choisi ce tas de surplus ?

Il m’est tombé dessus comme un vilain,

Il a rempli mon cœur de superflus.

 

Depuis, mes pensées sont corrompues

Mes paroles ne sont que poison

Pourtant, j’ai cru en l’absolu guérison

Je l’ai prié comme une nature ininterrompue.

 

Voilà que mes actes dépassent mon entendement

La face du mal agit; elle est plus que présente

Elle ronge mes nuits et les hante

Mes jours sont semblables à ses tourments.

 

Suis-je coupable ? Doit-on m’accuser ?

Mon cœur est bon mais pas mon âme

C’est pour cette raison que je proclame,

Au sommet de mes souffrances : Pardonnez !

 

⊙Teddy Soete

Nombre de Vues:

14 vues
Sauvegardes Poèmes

Sauvegardes Poèmes (4)

Ce compte regroupe tous les poèmes des auteurs qui ne sont plus inscrits sur le site en tant que Membre afin de laisser une trace de leurs textes pour le plaisir des lecteurs depuis le site Plume de Poète.

S'abonner
Me notifier pour :
guest

1 Commentaire
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
O Delloly
Membre
14 août 2019 16 h 45 min

Bravos, il n’est jamais évident de tenir le lecteur en haleine sur de longues tirades
C est un bel écrit â mon sens
Oliver