Je ne suis peut-être pas ton idéal
Tu ne vois en moi que l’ombre du mal
Je tiens à te dire à quel point je suis attristé,
Cette face que tu renies est tant déséquilibrée.
Traverse cette pénombre que tu rejettes,
Perce les secrets de ma lumière enfouie
Elle est là ! Il suffit que tu l’appelles
Elle viendra alors à toi comme un être ravi.
Au-delà de l’apparence se cache tant de secrets
Les dévoiler suffirait à éveiller le monde
On ouvrirait alors les yeux sur une divine beauté
Enfin les hommes accompliraient leur destinée féconde.
Quant à moi, je ne puis accéder à tant de forces
Mon âme est meurtrie ; elle n’est plus celle qui te parlait
Lorsque tu me louais, mes rêves étaient plus que défaits
Mon corps se relâchait ; tout en moi n’était que divorce.
Aujourd’hui, à l’aube d’une ère nouvelle, j’aimerais te parler
Te dire une chose que tu bâtissais en ignorance
Rien n’aurait pu t’orienter sur cette voie dépravée,
Rien ne saurait attiser en toi cette forme d’éloquence.
Je m’agenouille devant la grandeur de l’être
Mes lèvres sont scellées ; le silence est mien
Je préfère m’en remettre au jugement du Père,
Et finir ma vie tel un épicurien.
Mes derniers mots ?! Ils seront pour lui
Je ne sais encore comment les formuler,
Mon esprit est semblable à la pluie
Elle éteint tout sur son passage en hurlant : « Pleurez ! »
Ô anges du ciel, pardonnez mes égarements
Trop souvent, ils ne sont pas conscients
Le visage du mensonge est dorénavant présent,
Il ne fait que violer mon jugement.
Le sourire du monde, je ne le vois plus
Seuls ses cris raisonnent en mon sein
Je les entends de partout, ils sont mon stimulus
Ils chantent et dansent tel un souverain.
Que puis-je faire ? J’accepte mon dessein
Tu crois que j’ai choisi ce tas de surplus ?
Il m’est tombé dessus comme un vilain,
Il a rempli mon cœur de superflus.
Depuis, mes pensées sont corrompues
Mes paroles ne sont que poison
Pourtant, j’ai cru en l’absolu guérison
Je l’ai prié comme une nature ininterrompue.
Voilà que mes actes dépassent mon entendement
La face du mal agit; elle est plus que présente
Elle ronge mes nuits et les hante
Mes jours sont semblables à ses tourments.
Suis-je coupable ? Doit-on m’accuser ?
Mon cœur est bon mais pas mon âme
C’est pour cette raison que je proclame,
Au sommet de mes souffrances : Pardonnez !
⊙Teddy Soete
Bravos, il n’est jamais évident de tenir le lecteur en haleine sur de longues tirades
C est un bel écrit â mon sens
Oliver