Ouragan des cieux qui tombe sur la vie
Un voile se déchire en un cri éphémère
De verdure de lumière
Une ombre se glisse diaphane
Au nacre de profane
La rosée en perle de fraîcheur
Libère la candeur
Du jour qui se lève
Le masque s’étire sur l’onde plane et légère
Se plisse se ridule se digère
Se détend et se fond en flammèches
Sur l’étang plage revêche
Du cœur alangui locataire
Morne dépositaire
De fleur solitaire
L’astre aux cieux prépare ses rayons d’univers
Dardant en coin pervers
Le bouton qui éclos silencieuse merveille
La rose de sage conseil
L’invite à la parade fière
Et la tête en bannière
Défie le souffle du vent
La fleur se corolle en nuance diverses
Se pare se disperse
Embaume au loin l’horizon
Odeur de trahison
Couleurs de blasphème
Scandaleux anathème
De promesses vaines
La reine belle du jour au lendemain caduque
Se dresse tend la nuque
Sa robe enchiffonnée
Se lisse et déchaînée
Jette son dévolu
Sur l’être défendu
Et se zèbre d’envie.
Francine Rey-Terrin
© Tous droits réservés
Merci pour ce beau poème Francine ! :)