Osselets, Guillaume Aatira

Nos pères nous ont conté comment l’aigle vorace s’était déchiré aux pics de nos montagnes…

Depuis, le fleuve gronde à nos pieds d’homme et nos regards s’arrêtent au froid des cimes.

Partons, frères, pour ne jamais revenir ; que nos pas soient ensevelis sous la terre vierge.

Cependant des échos retiennent notre élan… Des échos roulant comme le tonnerre dans le lointain.

Il nous faut arracher la peur collant à nos muscles ! Dévastons nos maisons, nos champs, soyons libres.

Un adieu sans larmes offertes aux lieux de notre enfance.

La paume dans la cendre et le dos de la main caressé par un vent infatigable,

nous nous baignons aux flots bruyants en frais garçonnets que le lait ne satisfait plus…

 

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