Oradour sur Glane – Hélène Rollat

D’abord, c’est le silence… Un silence poignant.

Et dès les premiers pas, quelque chose nous hante,

On est interpellé par les âmes vivantes ;

Ce village figé hurle au monde son sang.

 

En ce mois de juin, la vie suivait sa route,

« L’Avenir musical », l’été et ses atours,

Les foires et le foot agrémentaient les jours ;

Chacun rêvait encor malgré l’état de doute…

 

…Un tramway, quelques fils électriques, un jouet…

L’enfer s’est abattu sur les rues, sur l’école ;

Les noms des habitants, font partie du symbole,

Qui nous porte hors du temps, impuissants et muets.

 

Le vent court sur le rouille et le noir de ces ruines,

Chantant une complainte en hommage aux martyrs ;

Qui sans savoir pourquoi ont dû vite partir ;

Innocents condamnés qu’une erreur extermine.

 

©Hélène Rollat

 

 

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