NUITS PAISIBLES
Depuis ma plus tendre enfance
J’ai toujours appréhendé l’obscurité de la nuit,
Ces ténèbres qui vous enserrent,
Noires Comme un puit où on peut se noyer,
Si denses par leurs consistances,
Qu’on se sent complètement enveloppé
Et la raison parfois se met à vaciller
Dans cet intangible où l’on se sent basculer.
Le silence et la quiétude ne nous nuit,
Mais on reste sur le qui vive,
Et ce sacré sommeil on l’invective.
Son attente devient parfois insoutenable,
Tant on suspecte quelques manigances de la mort
On est assez de temps éteint
Pour que son ombre qui rode au dessus de qui dort
Se faufile entre deux rêves et nous emporte
Une angoisse incontrôlable nous étreint
Son profil est si reconnaissable
Assez retort pour se faufiler dans notre esprit inconscient si vulnérable
On se retient de pleurer
On suspend sa respiration apeuré
De crainte de se faire remarquer.
Mais j’ai su apprivoiser ces delicates circonstances
Quelque peu préoccupantes
Je m’en serait voulu de gémir et de crier,
C’est mon âme qui m’a guidée,
En ce lieu de colère et de pleurs
Je suis et je resterai sans peur
Car je maîtrise mon destin
Et la prière m’a indiquée le bon chemin
Je navigue en eaux incertaines
Mais de mon navire je reste le capitaine
Et si dans mon sommeil je tourne et vire
Mon âme conduit sans qu’il chaviré.
Et elle se rappelle sa famille ses amis
Ces êtres chers qui de moi se soucient
Ils me maintiennent dans l’espérance de la vie
Et je leur doit ma sereine survie
270317
Sandrine coudert
Tdr