Nuit d’insomnie
Quand l’insomnie me prend
Au milieu de la nuit,
Doucement je descends,
Sans faire de bruit.
Serait-ce dame la lune
Qui hante mes pensées ?
Ou bien ce temps de brume
Qui me tient éveillée ?
Je m’assois dans le silence
De la maison endormie,
Face à ma feuille blanche
Vagabonde mon esprit.
Où s’en va t-il vraiment ?
Il est libre comme le vent,
Voyage à travers le temps
Et guide ma plume patiemment.
Parfois, il s’arrête soudain
Sur un instant précis,
Une émotion, un chagrin,
Qui ont traversé ma vie.
Quand l’aube se lève enfin,
Que le froid m’envahit,
Mon bras, fatigué, se plaint
D’avoir trop écrit.
Alors, je te rejoins
Au creux de notre lit,
Me blottis contre tes reins
Dans la chaleur de ta nuit.
C’est ainsi qu’au petit matin,
A l’heure où le sommeil te fuit,
L’amour, nous emporte, coquin,
Vers nos jeux interdits.
© Maryse Le Lay-Jézégabel Fauconier
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