Nouveau printemps – Véronique Monsigny

 

Printemps, tu nous éveilles de ta vie renaissante

Nous sortons de l’hiver assombris de fatigue

Nous avons traversé des heures harassantes

Nous t’avons espéré comme l’enfant prodigue

 

Déjà dans nos jardins l’arbre déploie ses bourgeons

Se pare de velours au  doux soleil de Mars

Dans la rue le moineau interpelle le pigeon

L’appelle à partager quelques graines éparses

 

La terre dans les campagnes s’émousse de verdure

L’homme à ses flancs s’échine aux prochaines moissons

La pluie qui l’a nourri la lave des souillures

Dont elle subit  l’outrage à  l’ancienne saison

 

Les garçons ont aux lèvres des couplets  guillerets

Et offrent des bouquets  aux jeunes filles en fleurs

Pour qu’elles baissent  leur  garde   et s’exposent aux traits

De l’arc que Cupidon par le Zéphyr  effleure

 

Et moi qui tiens le compte des soixante Printemps

Qui ranimèrent en Mars les hivers de ma vie

Je reste comme une enfant dont le cœur palpitant

Ne cesse de rendre grâce  en louanges ravies

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Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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Invité
24 mars 2016 9 h 41 min

Un texte qui laisse courir les fleurs de notre coeur. Merci pour ton partage. Amitiés