Printemps, tu nous éveilles de ta vie renaissante
Nous sortons de l’hiver assombris de fatigue
Nous avons traversé des heures harassantes
Nous t’avons espéré comme l’enfant prodigue
Déjà dans nos jardins l’arbre déploie ses bourgeons
Se pare de velours au doux soleil de Mars
Dans la rue le moineau interpelle le pigeon
L’appelle à partager quelques graines éparses
La terre dans les campagnes s’émousse de verdure
L’homme à ses flancs s’échine aux prochaines moissons
La pluie qui l’a nourri la lave des souillures
Dont elle subit l’outrage à l’ancienne saison
Les garçons ont aux lèvres des couplets guillerets
Et offrent des bouquets aux jeunes filles en fleurs
Pour qu’elles baissent leur garde et s’exposent aux traits
De l’arc que Cupidon par le Zéphyr effleure
Et moi qui tiens le compte des soixante Printemps
Qui ranimèrent en Mars les hivers de ma vie
Je reste comme une enfant dont le cœur palpitant
Ne cesse de rendre grâce en louanges ravies
Un texte qui laisse courir les fleurs de notre coeur. Merci pour ton partage. Amitiés