Elle était amoureuse, mais l’homme qu’elle charmait était insensible.
il était marin dans l’âme et n’avait comme seule maîtresse, les eaux turquoises de la Méditerranée.
Sur la rade de Brest un matin, elle prit la mer, pour se noyer dans les flots, oubliant des rêves qu’elle n’aura jamais.
Elle sombra dans des profondeurs abyssales, puis, elle se mit à prier le Dieu de la mer, lui demanda audience, l’implorant, puis, l’accusant, lui certifiant, qu’il était responsable, que cet homme qu’elle aimait, n’avait d’yeux que pour cette mer déchaînée.
Poséidon fut captivé par cette jeune femme, par l’ivresse de ses yeux couleur émeraude. Il l’emmena dans l’antichambre des Dieux, et lui proposa de rejoindre cet homme, de tenter de le séduire, qu’elle aurait de grands pouvoirs, qu’il allait succomber à son charme. Elle accepta de bonne grâce sans demander plus.
Elle perdit connaissance, puis se réveilla sur un rocher.
Elle se regarda et se découvrit sirène.
C’était la volonté des Dieux alors, elle décida de le séduire, puisque tel était son destin.
Une nuit, postée à l’entrée du détroit de Sicile, elle vit son navire au loin, elle s’approcha en ondulant dans une danse érotique, son corps dansait sur les eaux, tel Jésus de Nazareth , il soufflait un grand vent , la mer était agitée, Éole épousait sa cause, assurément, à son approche même les tempêtes se calmaient, elle se mit à chanter d’une voix aussi fine que le cristal. Il ne vit que ses yeux émeraude, elle l’appela, elle le toucha, elle sema son grain de folie sur son grain de peau, il eut le vertige des profondeurs, il ne résista pas, il succomba à son chant, même la banquise fondit sous son charme.
La sirène avait un pouvoir qu’elle voulait exploiter jusqu’au bout, elle laissa son marin dépité de chagrin après l’avoir rendu à moitié fou. Elle partit sur son rocher attendre le prochain bateau. Un certain Ulysse devrait passer…
Depuis, le marin vit avec une sirène au fond des yeux….
Il se dit qu’il y a un réchauffement climatique, une fonte record de la banquise… Ne cherchez plus, vous savez…
©2017 -Anne Cailloux
Merci Anne j’ai bien apprécié la lecture de ce beau texte captivant.
Mes amitié
Fattoum.
Quelle jolie fable qui fait rêver…….
Envie de suivre la sirène !
Merci Anne
Bise
Chantal
Merci Anne, pour ce moment de fable poétique
Tout amoureux de la Mer, devrait le lire!
Oliver