La nuit, les mots s’attellent à nous défaire,
À déconstruire ce que nous sommes.
On s’étoffe d’imaginaire.
Nos certitudes s’envolent.
Ils nous visitent sous d’autres formes :
le verbe évolue sans sujet,
les temps n’ont plus l’air d’exister.
La nuit, les mots nous font douter, douter, douter.
On se questionne,
Je déraisonne
La main suspendue au papier.
Mon poignet tombe, ensommeillé.
Les mots de nuit s’agrippent
Différemment du jour,
À nos rêves élastiques.
Je crois qu’ils ont un but :
Nous déséquilibrer !
©2017 -Mots de Nuit -ELB
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